Alors qu’en septembre dernier, le tribunal administratif de Toulouse donnait un nouveau coup d’arrêt au projet de centre commercial Val Tolosa, la bataille juridique entre opposants et l’aménageur Unibail-Rodamco-Westfield fait encore et toujours parler d’elle. Un projet qui divise, et qui suscite depuis plus de dix ans des tensions palpables entre et les pro et les contre Val Tolosa. Tandis que les premiers y voient un projet créateur d’emplois et de développement économique, les seconds le jugent inutile et menaçant pour l’environnement et l’emploi local. « Le projet prévoit des constructions sur 100 000 mÇ mais pour une surface commerciale de 64 000 mÇ. Val Tolosa, c’est tout d’abord 3 000 emplois dans le BTP pour les entreprises locales, puis 1 500 à 1 800 emplois non délocalisables, pour le fonctionnement du centre commercial et de loisirs. Des accords ont été passés avec Pôle Emploi de Colomiers, afin de réserver le maximum de postes aux habitants de l’ouest toulousain. Le site comprend également un hypermarché, 28 surfaces moyennes, et 138 boutiques. 35% des commerces d’une surface inférieure à 300m², seront loués à des commerçants indépendants, et 2 000 m² de vente seront réservés à la distribution de produits locaux. Val Tolosa est un projet exemplaire tel qu’il n’en existe aucun dans la région », assure Philippe Guyot, adjoint au maire de Plaisance du Touch, et président de l’association « Oui A Val Tolosa ». Un projet qui se veut ambitieux et durable, avec ses 9 hectares de zone verte plantée de 2000 arbres, sa salle de 250m2 à disposition des associations des communes alentours, ses 60 000m2 de panneaux photovoltaïques, ou encore ses 56 places de parking équipées de bornes de recharge rapide pour voiture électrique.

Des équipements revalorisés sortiront aussi de terre : une crèche destinée aux enfants des salariés de la Ménude, une médiathèque équivalente à celle de Labège, ou encore la construction du barreau de la RD924 entre l’échangeur de La Salvetat et le plateau de la Ménude. Il faudra tout de même compter deux ans, dès la reprise des travaux, avant l’ouverture du site. Concernant le débat juridique autour du projet, le Conseil d’Etat a décidé d’arbitrer l’appel de l’aménageur sur l’annulation du 1er arrêté départemental « faune flore ». Un jugement définitif sur l’utilité publique majeure du projet Val Tolosa pourrait avoir lieu en 2019.