Au moment où les débats autour du glyphosate et de la tomate hors sol font rage, les Français se tournent de plus en plus vers le BIO, et délaissent peu à peu les cultures dites conventionnelles. Et tandis que le consommateur est de plus en plus renseigné, les enseignes Bio se multiplient et les modes de productions alternatifs – comme les AMAP et les Ruches – se développent. A l’ère du « mieux manger », les slogans des hard discounters ne prônent pas tant les prix bas, que des produits sains et équitables. Se fournir en direct du producteur a le vent en poupe, et certains noms barbares comme « permaculture » commencent à rentrer dans le vocabulaire des consommateurs. Désormais, le combat face aux problèmes climatiques et sanitaires se passe dans l’assiette et chacun lutte armé de sa fourchette. Un panier à salade dans lequel il est parfois difficile de faire son choix. État des lieux des bonnes adresses près de chez vous.

 

 

 

 

 

 

« Le « bien-manger » demande des pré-requis. Cela doit faire partie d’un tout, de l’ADN de l’entreprise, et de ses bases profondes ». Pour Pascale et Dominique Bonnel, directrice et PDG du « Carrefour Market » de L’Isle Jourdain, consommer mieux appartient à une logique globale. De la production à la vente, en passant par la collecte des déchets, chaque étape transpire une volonté d’aller dans le bon sens éthique. « Nous étions précurseur en matière de BIO il y a dix ans. Aujourd’hui, toutes les enseignes le détournent à des fins commerciales. Pour nous, il faut qu’il y ait une véritable cohérence lorsque l’on parle de BIO. Nous payons par exemple pour la méthanisation et la collecte de nos déchets. une après-midi de sensibilisation au « mieux-manger » dans les écoles, lors de « La Semaine Du Goût » et un week-end d’information autour du recyclage lors de « La Journée Nationale Du Tri Et Des Déchets ». Pour nous, l’humain et l’éducation rentrent dans cette démarche globale environnementale », expose Dominique Bonnel, PDG du « Carrefour Market » de L’Isle Jourdain.

©Hélène Ressayres

Par le biais d‘ « Act For Food », l’enseigne met aussi en place des actes forts décidés par le groupe. Un label BIO qui met en avant des produits 100% français et qui crée des partenariats avec plus de 15 000 agriculteurs affiliés. Des producteurs qui se doivent de respecter une charte, incluant audits, ou encore analyses de la terre. « Nous souhaitons que le BIO soit accessible à tous. Par le biais du « Act For Food », nous proposons des prix plus bas sur ces produits. C’est pour nous un investissement, mais celui-ci nous permet de proposer le meilleur au plus grand nombre », confie Dominique Bonnel, PDG du « Carrefour Market » de L’Isle-Jourdain. Ce sont en tout 6000 références BIO qui jalonnent les rayons de l’enseigne. Depuis 2 ans, des corners dédiés au BIO mais aussi au local ont vu le jour. « Concernant le local, notre politique demande d’appliquer un cahier des charges à la lettre. Nous ne voulons pas faire du local pour faire du local. Il faut sélectionner étroitement les producteurs pour répondre à la demande et à un seuil de qualité », explique Pascale Bonnel, directrice du « Carrefour Market » de L’Isle Jourdain. Une volonté de transparence et de cohérence qui se retrouve donc dans les actions quotidiennes de l’enseigne lisloise.

 

 

Article rédigé par Hélène Ressayres