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Voilà 25 ans que le Handball Club Lombez-Samatan (HBCLS) fait vivre en terre rugbystique un autre jeu de mains. Fort de 250 licenciés dont 70% de féminines, il propose des entrainements à la fois à Lombez et à Samatan. Côté âge, le club ouvre au maximum ses adhésions avec la possibilité de s’initier dès 3 ans avec la section baby hand. La limite haute quant à elle ne dépend que de vous, sachant que le HBCLS recrute en permanence à tous niveaux.

Permettre à tous de jouer ne rime pas pour autant avec résultats sportifs de bas étage. Las des montées descentes entre deux division, le club s’est maintenu en nationale 3 en 2019 par le biais de son équipe senior fille à l’issue d’une saison riche en travail, que ce soit sur le terrain ou sur le banc. Un tel résultat ne doit rien au hasard. Il est le fruit de nombreux changements organisationnels que Florent Serres, directeur sportif de la filière féminine, préparateur physique et entraîneur général, a mis en place avec l’ensemble de ses collaborateurs.

S’entraîner plus rimant avec progresser plus, les entraînements ont vu leur cadence passer de 2 à 3 sessions par semaine. « C’était obligatoire afin de rivaliser avec les équipes de nationale 3 » pour reprendre les mots de Florent.

La seconde grosse modification fût de reconsidérer totalement le système de coaching en prenant appui sur la communication et division des tâches. Ainsi, en janvier de cette année, sa collaboratrice Cécile Cazaux a pris le poste d’entraîneuse de l’équipe 2 senior féminine, Aude Sartori celui d’entraîneuse spécialement dédiée au poste de gardien de but tandis que le tandem Remi Simonato/Dimitri Pouderoux se voit chargé de l’encadrement individuel des joueuses.

Bien qu’embrassant les principes de division du travail de Frederick Winslow Taylor, Florent Serres n’est pas allé chercher cette révolution organisationnelle dans des livres d’économie mais plutôt du côté de son expérience dans l’encadrement sportif.

Joueur dans le club de football du voisin L’Isle-en-Dodon, il en a également été l’entraîneur pendant 7 ans auprès des jeunes. Après une formation lui octroyant le titre de préparateur physique, il a choisi le Handball Club Lombez-Samatan pour mettre en pratique ses acquis. Si il a fait le pari de ce club, c’est qu’il a su voir en lui un grand potentiel servi par des valeurs humaines fortes. Pas de mercenaires dans son équipe, seulement des pratiquantes avec l’envie de faire un beau handball pour confirmer leur place en N3.

Plus largement, le HBCLS peux compter sur le vivier de jeunes joueuses dont il dispose. Ce dernier n’est autre que le résultat d’une politique constante de formation. L’objectif plus lointain est d’atteindre les hauts de tableau d’ici les 3 ans, tout en ayant déjà la volonté de jouer les outsiders lors de cette saison à venir.

Fraîchement restructuré et motivé à bloc, le Handball Club Lombez-Samatan peux aussi compter sur une belle cohésion entre ses membres pour mener à bien son projet de jeu 2020.

Installé à l’Isle-en-Dodon depuis 1986, Christian Serres est un de ces agriculteurs qui nous fait manger. Blé, maïs, tournesol, colza, sa production est vendue en France mais alimente également l’exportation en Espagne et au Maghreb. Rencontre avec un producteur qui n’a pas la langue dans sa poche.

L’agriculture, Christian est tombé dedans quand il était petit . « À 4 ans, mon père me faisait tenir le volant du tracteur. J’ai aidé sur l’exploitation familiale avant d’acheter à l’Isle-en-Dodon ». Il acquiert
80 hectares cultivables assortis de bâtiments pour se lancer. Aujourd’hui, c’est pas moins de 205 hectares qu’il travaille, majoritairement sur la commune avec également 60 hectares à Lacroix Falgarde. L’ensemble de sa production, il la vend à la coopérative «Val de Gascogne », située à Lombez. Elle distribue ensuite sous différentes marques comme Gers Farine qui alimente de nombreuses boulangeries de la région. Sans le savoir, vous avez déjà sûrement mangé le fruit de sa production.

En 33 ans de travail, il a vu son métier évoluer avec ses hauts et ses bas. Politique Agricole Commune, mondialisation du marché des céréales et émergence du bio, les changements vont bon train avec, malheureusement, une image de l’agriculteur de plus en plus ternie. « Lorsqu’un scandale éclate, nous sommes toujours désignés comme coupables. Or on oublie souvent que si un pesticide est utilisé, c’est qu’un politique l’a autorisé… » il poursuit « On met en avant les problèmes alors que nous travaillons constamment pour faire de belles choses. C’est sûrement moins vendeur de parler de ce qui va bien». Pas facile de s’en sortir dans un tel contexte, mais Christian garde le sourire. Il faut dire que sa famille l’entoure dans sa vie personnelle, ainsi que professionnelle. Sa femme travaille à la coopérative et son fils s’est lancé dans l’aventure il y a 3 ans avec 85 hectares qu’il cultive à l’Isle-en-Dodon. La relève est donc assurée…