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Déconfinement

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Dans la mesure où les indicateurs suivent la tendance prévue, la troisième et avant dernière phase du déconfinement aura bien lieu ce mercredi 9 juin. Voici en résumé ce qu’il sera désormais possible de (re)faire.

Photo : Le Bistrophil @Nicolas Vergaï

– Le couvre-feu est repoussé à 23h.
– Le télétravail est assoupli, en concertation avec les partenaires sociaux au niveau des entreprises.
– Les conditions d’accueil dans les commerces évoluent: la jauge dans les commerces, les marchés couverts est ramenée à 4m² par client; les terrasses extérieures peuvent accueillir 100 % de leur capacité avec une limite de 6 personnes par table; les cafés et restaurants peuvent accueillir leurs clients en intérieur avec une jauge de 50 % avec une limite de 6 personnes par table.
– Les conditions d’accueil dans les lieux culturels et de loisirs évoluent également: les musées peuvent accueillir leurs visiteurs avec une jauge de 4m² par visiteur; les cinémas, les théâtres les salles de spectacle, les chapiteaux avec une limitation de 65 % de l’effectif, jusqu’à 5 000 personnes par salle (le pass sanitaire est exigé au-delà de 1 000 personnes); les bibliothèques ramènent leur jauge à 4m² par visiteur et maintiennent 1 siège sur deux en configuration assise; les festivals de plein air assis peuvent se dérouler avec une jauge de 65 % jusqu’à 5 000 personnes (le pass sanitaire sera exigé au-delà de 1 000 personnes); les parcs zoologiques en plein air avec une limitation de 65 % de l’effectif; les casinos avec une limitation de 50 % de l’effectif (le pass sanitaire est exigé au-delà de 1 000 personnes).
– Les établissements thermaux avec une limitation de 100 % de leur capacité.
– Les salons et les foires peuvent à nouveau se tenir et accueillir leurs visiteurs dans la limite de 50 % de l’effectif, jusqu’à 5 000 personnes (le pass sanitaire est exigé au-delà de 1 000 personnes).
– Les lieux de culte et les cérémonies (mariages ou pacs) : 1 emplacement sur 2. Les cérémonies funéraires dans les cimetières peuvent se tenir avec une limitation de 75 personnes.
– Les marchés peuvent se tenir à condition d’éviter des rassemblements de plus de 10 personnes et de réserver une surface de 4 m2 dans les marchés ouverts et de 8 m2 dans les marchés couverts.
– Les rassemblements de plus de 10 personnes restent interdits, sauf visites guidées.
– L’enseignement supérieur se poursuit avec 50 % de l’effectif en présentiel jusqu’en septembre.
– Les écoles de danse peuvent reprendre leurs enseignements pour les majeurs non prioritaires (sans contact) avec une jauge de 35 % par classe.
– Sport :les établissements sportifs couverts (gymnases, salles de gym, piscines couvertes) peuvent accueillir les pratiquants (sauf pour des sports de contact) avec une jauge de 50 % de leur effectif et les spectateurs (65 % de l’effectif, jusqu’à 5 000 personnes assises, pass sanitaire au-delà de 1 000 personnes); les activités sportives de plein air sont possibles dans la limite de 25 personnes, y compris pour des sports de contact; les compétitions sportives de plein air pour les pratiquants amateurs peuvent se tenir dans la limite de 500 participants; les établissements sportifs extérieurs (stades) peuvent accueillir tous les pratiquants (y compris pour des sports de contact) et les spectateurs (65 % de l’effectif, jusqu’à 5000 personnes assises, pass sanitaire au-delà de 1 000 personnes).

Mario Kart 8 Deluxe Copyright : Nintendo

Hors contre-ordre de la part du premier ministre le 7, nous devrions sortir ce cet historique confinement lundi prochain.  Vécu avec courage et honneur pour tous les travailleurs essentiels à notre survie, il a été synonyme de coup dur (voire d’arrêt) pour bien d’autres professions. Pour les particuliers, il a tantôt été perçu comme une punition pour qui s’est vu confiné en appartement avec un voisin ayant la main lourde sur le volume du dernier album de Jul, tantôt été productif pour qui en a profité pour faire le point sur son existence. Enfermement en voie d’extinction donc, mais virus toujours présent. Navré mais il n’est pas encore temps de détacher sa ceinture de sécurité.

Le seul jour paisible, c’était hier

Plus qu’un coup de sifflet final, cette sortie de quarantaine est une fin de manche. Rien n’est encore gagné. La période passée était en effet la plus facile car elle n’exigeait de la discipline que lors de nos rares déplacements. Désormais, il va falloir appliquer cette rigueur constamment, au travail, en société, lors de nos loisirs. La seconde vague se frotte les mains et il revient à nous tous de lui tordre le cou, le tout en accord avec un retour à la vie « normale ». On ne peut en effet rester indéfiniment cloitrés. Là où la problématique de la reprise du travail semble réglée à grands coups de préconisations et de marquages au sol, l’épineuse question du retour à l’école si chère à notre gouvernement (beaucoup moins à nos homologues européens) se voit en plus malmenée par la triste et mystérieuse recrudescence des cas de maladie de Kawasaki chez les plus jeunes. Lorsque l’on met en balance ce constat et les 9 jours de cours qu’octroierait le retour à l’école, l’équation devient encore plus floue. Le truc, c’est qu’il faudra bien revenir à notre schéma de vie occidental dans ses grandes lignes (et pourquoi pas, en tracer de nouvelles qui ne fracassent pas notre environnement par exemple). L’autre truc, c’est que personne ne sait comment on peut faire. On a donc la sensation qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion et qu’on ne sait pas où sont les parachutes.

Et, qu’est ce qu’on fait maintenant ?

L’heure est donc à la responsabilité et au civisme de chacun. Vaste programme. Cela passe par le respect des gestes barrières (même pendant les apéros de 10 personnes maximum), l’hygiène et le fait de se confectionner des masques maison dans des vieux slips (jaune devant, marron derrière) en attendant le vaccin. À ce propos, malgré les titres racoleurs de certains de nos confrères, le stade de l’expérimentation est encore en cours, notamment pour les prometteurs travaux de l’université d’Oxford. Le partenariat avec le laboratoire pharmaceutique Britannique AstraZeneca ne signifiant pas qu’un vaccin soit au point. De plus, quand bien même ce serait le cas, une campagne de vaccination ne pourrait avoir lieu en une semaine. Nous devons donc inévitablement prendre nos précautions.

Le défi s’annonce donc quotidien, collectif et du coup extrêmement délicat. Pour schématiser, si cette guerre contre le Covid 19 était une partie de Mario Kart, cette période à venir serait la Route Arc en Ciel…

Mardi après-midi, le Premier ministre Edouard Philippe a précisé les modalités du déconfinement à l’Assemblée Nationale. Prévu pour le 11 mai, cette sortie progressive pourrait cependant être repoussée si l’évolution de l’épidémie n’est pas celle attendue. Voici les points clefs de ce discours :

  • Déplacement sans attestation pour des trajets allant jusqu’à 100 kilomètres de votre domicile. Passé cette distance, ils ne seront possibles que pour un motif impérieux, familial ou professionnel
  • Reprise du travail avec maintien du télétravail partout où c’est possible.
  • Retour en cours progressif des maternelles et de l’école élémentaire sur la base du volontariat. Une possibilité de retour des 6ème et 5ème est étudiée mais elle dépendra de la circulation du virus.
  • Tous les magasins pourront rouvrir à l’exception des cafés et restaurants. Ces derniers verront leur condition étudiée à la fin du mois de mai.
  • Réouverture des crèches dans la limite de dix enfants maximum par espace
  • Port du masque obligatoire dans les bus et métro avec un siège sur deux condamné pour favoriser la distanciation sociale
  • Sport individuel autorisé mais toujours interdit dans les lieux couverts. Les sports collectifs et/ou de contact restent interdits.
  • Les marchés de plein vent sont autorisés à partir du 11 mai. Idem pour les médiathèques, bibliothèques et petits musés.
  • Les parcs et jardins seront autorisés dans les départements où le virus ne circule pas de façon active.
  • Les cimetières seront rouverts au public.

Avec ce lot d’autorisations vient son pendant d’interdictions :

  • Les déplacements interdépartementaux ou interrégionaux se verront limités aux seuls motifs professionnels ou familiaux impérieux.
  • Les rassemblements privés ou sur la voie publique sont limités à 10 personnes.  On n’est pas prêt de se faire des barbecues quoi.
  • Les plages restent fermées au moins jusqu’au 1er juin.
  • Pas de cérémonie religieuse avant le 2 juin.
  • Il est demandé aux personnes âgées de limiter leurs sorties au strict minimum.
  • Pas de réouverture pour les lycées pour le moment.
  • Cinémas, salles de sport et salles de concert couvertes resteront fermées jusqu’à nouvel ordre.
  • Pas de reprise pour les compétitions sportives.
  • Tous les évènements regroupant au moins 5000 personnes n’auront pas lieu d’ici septembre.
Photo : Julien Fitte

Sortie du confinement approchant, le casse-tête commence pour les entreprises qui reprennent une activité « normale » (si je puis-dire).
Outre les désormais acquis gestes barrière, d’autres types d’aménagements ont vu le jour, comme les sens de circulation ou les différents EPI (Equipement de Protection Individuelle). Nonobstant cet armada de mesures, la question de la sécurisation du personnel et des clients reste épineuse selon la nature de l’activité. Respecter une distance d’un mètre entre chaque personne quand on est coiffeur relève de l’utopie.

Voila pourquoi, Le ministère du Travail dans le cadre d’un groupe de travail piloté par l’INTEFP (Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle), avec le concours du ministère de l’agriculture, de l’Anses, du réseau Assurance maladie risques professionnels, de l’INRS, de l’Anact et des médecins du travail coordonnés par Présance, a rédigé des fiches conseils destinées aux employeurs. Ce dernier est en effet responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés, bien que ces fiches soient utiles aussi à tous les travailleurs pour se protéger des risques de contamination au COVID-19.

Comme vous en dresser la liste exhaustive serait aussi lourd qu’inintéressant, je vous invite à cliquer ici afin d’en retrouver l’intégralité. Elles sont classées par thème et vous pouvez également compter sur la barre de recherche du même site.

Lors de sa visite chez Leroy Merlin Colomiers samedi 25 mai, Alain Di Crescenzo, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Occitanie nous a accordé une interview. Entre réactivité, solidarité et agilité, il revient sur cette crise en cours et la façon dont nos entreprises l’abordent. Également présent et intervenant, Mr Claude Carrère, directeur de Leroy Merlin Colomiers et président de l’Association des Commerçants du Perget, qui a pu nous apporter son témoignage.

Diagonale : Alain Di Crescenzo bonjour, pouvez-vous avant tout faire un point sur la situation ?

Alain Di Crescenzo : Bonjour Diagonale. Bien que le déconfinement soit pour le 11 mai, bien des entreprises n’ont pas arrêté leur activité depuis le mois de mars. Je pense notamment aux commerces de première nécessité mais également toutes les sociétés qui ont pu passer en télétravail. Ainsi, nous sommes dans une phase de reprise avec à terme l’accueil dans des conditions de sécurité parfaites pour les clients et le personnel. Ces derniers voient énormément de gens dans la journée, il est donc essentiel de les armer efficacement avec des équipements de protection individuelle mais également des marquages au sol, de la gestion de file et des sens de circulation dans les magasins.

Diago : Vous êtes aujourd’hui chez Leroy Merlin pour la réouverture du magasin, les aménagements et EPI (Equipement de Protection Individuels) sont-ils à la hauteur ?

ADC : Le magasin est tout simplement exemplaire. Avant même d’y entrer, la gestion de la file d’attente extérieure est assurée par un membre du personnel. Il en va de même pour la circulation dans le magasin avec du gel hydro-alcoolique à disposition. Au niveau des caisses, rien ne manque : plexi, masques, gants, la sécurité des collaborateurs et des clients est pleinement assurée.

Claude Carrère : Je tiens justement à remercier mon équipe car le magasin a continué de fonctionner depuis 5 semaines par le drive et le site web. Cette agilité, nous la devons à une trentaine de collaborateurs tous volontaires qui ont permis à Leroy Merlin de s’adapter en un temps record. Nous avons réinventé notre métier dans un mouvement collectif très motivant et communicatif. Merci à tous ces employés qui permettent aujourd’hui d’accueillir le public dans des conditions irréprochables. Ce public est également à saluer : respectueux des procédures, faisant preuve de patience et d’une formidable bonne humeur, leur confiance nous prouve que nous sommes sur la bonne voie face à cet enjeu sanitaire et économique inédit.

Diago : On sait que cette crise va impacter également les grosses entreprises, notamment Airbus et ses sous-traitants. De quelle façon cet ensemble va-t-il être impacté et en réponse, abordé ?

L’aéronautique est notre 3ème employeur en région Occitanie, derrière l’agriculture et le tourisme. Airbus, c’est environ 26 000 emplois directs (tout autant en indirect) sur Toulouse et alentours, représentant 20% de la masse salariale totale de l’entreprise. Des baisses de chiffre d’affaires sont inévitables mais la réponse doit être définie de façon globale en considérant cet écosystème complexe dans son ensemble.

Diago : La CCI répond donc présente au défi en cours. Quels sont les moyens de s’armer pour les entrepreneurs qui n’ont pas poursuivi leur activité durant le confinement  pour la reprise du 11 mai ?

ADC : Premièrement les aménagements essentiels pour les lieux accueillant du public et la protection des salariés qui sont absolument essentiels. Ensuite, il est très important de communiquer sur la réouverture et horaires de l’établissement. Vous pouvez pour cela intégrer la carte des entreprises actives disponibles sur le site de la CCI. Sous forme d’un Google Map et gratuite, elle est la vitrine des sociétés actives. Demandez les aides gouvernementales pour les entreprises telles que le chômage partiel, le prêt garanti d’Etat ou encore le fond de soutien. Nos 212 agents de la cellule de crise sont à votre écoute au 0805 18 19 20. Depuis le début de cette crise, la CCI a réalisé 23000 actions d’aides et de soutien aux entreprises.
À disposition également, des fiches conseils métiers pour aider les salariés et les employeurs dans la mise en œuvre des mesures de protection contre le COVID-19 sur les lieux de travail (disponibles en cliquant ici )

Claude Carrère : il est important de savoir se remettre en question et tendre vers des solutions agiles et efficaces. J’ai pour exemple Minjat, magasin d’alimentation locale à Colomiers qui a su rester pleinement actif lors du confinement en trouvant les solutions auprès de ses fournisseurs et en aménagent son circuit de vente avec bon sens. Avec pour mots d’ordre réactivité et solidarité, ils ont abordé cette situation de façon exemplaire.

Chambre de Commerce et d’Industrie Toulouse Haute Garonne
www.toulouse.cci.fr
0805 18 19 20
05 61 33 65 00

Photo : Julien Hank Fitte

La Municipalité de Colomiers a lancé l’achat de masques pour le grand public, c’est donc tout naturellement qu’elle s’est inscrite dans la démarche commune d’un achat groupé, lancée par Toulouse Métropole et les Communes membres volontaires. 40 000 masques ont été commandés pour les Columérin-es, et 5 000 masques supplémentaires pour les agents municipaux.

La Ville de Colomiers, comme les autres communes de la Métropole, attend d’ici là, les mesures qui seront édictées par le Gouvernement, s’agissant du cadre permettant leur distribution. Dès leur définition, ces modalités seront communiquées aux Columérines et aux Columérins. Nous vous tiendrons naturellement informés sur l’évolution de la situation.