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« La vie, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. » disait l’interprétation cinématographique de Candide au 20ème siècle.

C’est exactement ce qu’il s’est passé lorsque j’ai décidé de rentrer dans ce magasin à la devanture ornée de publicités vieillies par le soleil, au centre de l’Isle Jourdain.  Yamaha, Still, Honda, il est clair que cet établissement distribue de la mécanique moto et de l’équipement de motoculture. L’odeur d’huile et d’acier qui flotte dans l’air ne ment pas. J’arpente un carrelage ancien qui mène à un comptoir derrière lequel se dévoile un atelier de mécanique tout droit sorti d’un film. Posters de sportives des années 70, milliers de pièces garnissant des étagères aux codes alphanumériques complexes, le temps semble s’être arrêté ici. Le mécanicien me salue tout en s’affairant sur une moto flambant neuve qui semble ici totalement anachronique. J’aime bien ce début de reportage.
« Le garage date de 1955, il a été crée par mon grand père. Je suis sûr qu’il y a des outils qui sont encore là depuis ! ». C’est ainsi que Mathilde Gaudy, assise sur un tonneau d’huile reconverti en tabouret, commence à m’expliquer le fonctionnement de l’établissement. Que ce soit pour les travaux de réparation de moto ou d’appareils de motoculture, Gaudy et fils est capable de tout faire, dans l’ancien bien entendu mais également dans l’actuel. Le très exigeant KTM en réparation lors de ma visite l’atteste. Ceci étant, de par sa riche histoire, le magasin peux vous trouver LA pièce que vous cherchez pour votre vieux cyclo ou votre vélo. En effet, un second comptoir se trouve dans la pièce suivante et propose l’équivalent de la première salle mais pour les deux roues non motorisés. 3 activités en une au final.

« Peu après l’ouverture du garage, ma grand mère a ouvert le magasin de jouet » poursuit mon interlocutrice. Quelque peu perdu, je lui demande de répéter. La boutique n’est-elle pas spécialisée en mécanique ? « Si, mais on fait aussi des jouets, venez ». Elle me fait passer la partie cycle et je tombe effectivement sur un magasin de jouets tenu par sa mère. On retrouve ici exactement la même ambiance que sur le reste de la visite : des jouets anciens, introuvables ailleurs qui côtoient les best-sellers actuels. Les prix sont d’ailleurs plus que corrects, voire même en dessous de ce que j’ai pu constater ailleurs. (Oui je joue encore aux Lego, et alors?)

Comment conclure un tel papier de manière cohérente me direz vous ? Tout simplement en relevant les trois points communs à ces 4 activités regroupées sous la même enseigne : le sens du service, la proximité avec les clients et surtout la passion. Que ce soit pour un dépannage à domicile, trouver une pièce de vélo contemporain de Pompidou ou pour réaliser des papiers cadeau parfaits, ces gens œuvrent avec une humanité et une volonté de bien faire hors normes. S’appuyant sur un solide passé mais résolument tournée vers l’avenir, la famille Gaudy porte fièrement les valeurs du commerce local. Un modèle du genre.

Gaudy Et Fils Sarl
25 Place de L Hôtel de ville, 32600 L’Isle-Jourdain
05 62 07 02 46

Dimanche 29 avril dernier à 6h30 Christophe Couput, grand chef de Culture Vélo Colomiers, et son frère Jean-Yves ont démarrés la Bikingman Corsica 2018. Une course à vélo de 700 km pour 13 000 mètres de dénivelé à finir en 5 jours en autonomie avec 3 checkpoints présent sur le tracé où sont installés des camps de base pour ceux qui souhaitent se reposer.

Ne nous imaginant pas du tout pouvoir parcourir une telle distance à vélo, nous sommes allés discuter entraînement et difficultés avec Christophe. Celui-ci nous apprend que depuis plusieurs mois, armé de son vélo en titane très léger, il part en direction des Pyrénées Ariégeoises où il s’entraîne à être confronté à beaucoup de dénivelé. « C’est presque l’une des courses les plus dure au monde à cause de la proportion kilomètre/dénivelé. » On comprend alors mieux qu’il y ait à peine 80 participants venant d’une vingtaine de pays différents pour cette course ultra.

Le plus compliqué pour Christophe et Jean-Yves, malgré la préparation, a été de savoir improviser sur le moment, notamment pour la nourriture. « On ne peut pas prendre toute la nourriture pour 5 jours avec nous, car dans une côte on ressent chaque kilo  supplémentaire. Du coup, on doit réussir à s’organiser sur place sans perdre trop de temps. »

Une course réalisée en seulement  3 jours pour Christophe et Jean-Yves que l’on félicite pour cette belle performance !