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Depuis plusieurs années, les conifères de Colomiers, comme ceux de tout le Sud de la France, sont colonisés par des nids de chenilles processionnaires, de décembre (premiers cocons visibles) à mai. Ces chenilles sont pourvues de nombreux poils urticants, pouvant se répandre sur leur passage, lorsqu’elles se sentent menacées ou par contact direct. Ces poils peuvent provoquer de sérieuses réactions allergiques aux humains comme aux animaux domestiques, des démangeaisons et des brûlures notamment au niveau des muqueuses et des yeux.

Un traitement bio et homologué

« Afin d’éviter ces désagréments, la Ville de Colomiers mandate une entreprise spécialisée qui pulvérise sur les pins et les cèdres un insecticide bio et homologué (Bacillus thuringiensis), via un diffuseur d’air pulsé. L’usage par pulvérisation de toxines produites par la bactérie Bacillus thuringiensis démontre une efficacité certaine, car les chenilles meurent après avoir ingéré ces toxines en s’alimentant d’aiguilles de pin. En revanche, ces pulvérisations sont sans danger pour les humains et les animaux », détaille Mme Berry-Sévennes Adjointe à Mme le Maire déléguée à la Transition écologique, au patrimoine naturel et aux mobilités douces et actives.

« Deux traitements contre les chenilles processionnaires ont lieu chaque année à l’automne, à un mois d’intervalle, précise Mme Laurence Casalis, Adjointe à Mme le Maire déléguée à la Rénovation urbaine, à l’urbanisme et au cadre de vie. En complément de cette action, la commune installe des éco-pièges à chenilles (notre photo) et pratique de nombreux échenillages (suppression des cocons par la taille). Parallèlement, pour faciliter l’installation de prédateurs naturels, la Ville de Colomiers a mis en place des nichoirs à mésanges. »

Après infestation, aucun produit phytosanitaire n’est homologué pour détruire les cocons, seule une intervention manuelle permet de supprimer efficacement les nids. C’est pourquoi des agents municipaux spécialisés sont équipés de protections afin d’intervenir dès signalement pour décrocher et évacuer les nids du domaine public. Ils sécurisent en priorité les abords des écoles, crèches, parcs et jardins et leurs aires de jeux.

Le traitement des chenilles en chiffres

  • 370 conifères ont été traités en 2020
  • 150 éco-pièges à chenilles ont été placés au mois de décembre 2020
  • 400 nids ont été détruits entre décembre 2020 et février 2021

Ne pouvant intervenir que sur les résineux implantés sur le domaine public, le pôle Espaces publics de la Mairie de Colomiers recommande aux particuliers de contacter une entreprise spécialisée, afin d’effectuer le même type d’opération et de procéder à des tailles pour éliminer les cocons, en toute sécurité. Des éco-pièges à chenilles processionnaires à disposer autour du tronc des résineux pour limiter la prolifération des chenilles sont également disponibles dans le commerce et peuvent être facilement installés dès l’apparition des premiers cocons, début décembre.

Aussi sûr que le soleil se lève, qu’après la pluie vient le beau temps et que Kolbe plante des essais au bout de chaque course, nos meilleures ennemies les chenilles processionnaires font leur grand retour.

Faisant fi des règles de distanciation sociale et de couvre feu, ces Thaumetopoeinae entreprennent actuellement leur descente de leur nid en haut des pins (pins qu’elles ont copieusement boulotté jusqu’alors) jusqu’au sol, le tout en file indienne. D’où leur nom de chenille pas indienne mais processionnaire. Ces petits êtres poilus et urticants vont sont donc en route pour s’enfouir sous la terre. Le problème, outre le fait qu’elles déciment les pins, c’est qu’elles possèdent des milliers de poils urticants libérés en cas de danger. Les risques vont de l’allergie au choc anaphylactique pour les hommes, la nécrose de la langue voire plus pour nos amis les animaux. Souci numéro 2, en cas d’agression, une colonie répond dans son ensemble, multipliant d’autant les risques de subir les affres des poils qui piquent fort. Veuillez-donc éviter de faire le fou en attaquant le groupe de front avec une pelle, garanti que vous en ressortiriez perdant. Ou alors filmez votre intervention, ça fera toujours rire Sylvie à la machine à café lundi matin.

Plus prosaïquement, les chenilles processionnaires sont un vrai fléau dont il faut sérieusement s’occuper. Comme vous l’aurez compris, s’attaquer au problème en short/claquettes après avoir vu un tuto YouTube relève du suicide. Faire appel à un professionnel est donc obligatoire. Ce dernier usera de différents stratagèmes afin de stopper net cette galère, notamment par l’implantation de sacs de terre sur le tronc des arbres colonisés. Les chenilles viendront s’y enterrer, pensant avoir touché le sol. Malin le lapin. Autre mode de défense qui a pour lui la gratuité et surtout la grâce d’une créature fascinante, avoir une/des mésange(s) dans le périmètre. Formidable chasseuse, cette espèce n’a que faire du caractère urticant des chenilles processionnaires et les dévore avec l’enthousiasme d’un cochon dans un une grange de maïs.

Pour trouver un pro près de chez vous, utilisez la plateforme https://chenilles-processionnaires.fr
Notre coup de cœur va à DD Frelons (Aka Sébastien Sieurac) à qui nous avons déjà consacré un papier disponible en cliquant ici.