Dans le grand flux de marchandises alimenté par l’augmentation du commerce en ligne et la gestion logistique des grandes entreprises de livraison, des colis se retrouvent perdus, non réclamés ou non distribués. Valorisés depuis quelques années, ils font désormais l’objet de ventes avec, un peu comme pour les chariots surprise, cette excitation de découvrir le contenu.
Erreurs de tri, mauvaise adresse, colis endommagés, ou encore adresses inexistantes, nombre de biens avaient pour seul destin la destruction. Faisant désormais l’objet de ventes, aux enchères ou dans des magasins spécialisés, ces produits seconde chance attirent une clientèle curieuse, parfois à la recherche de bonnes affaires. Les colis sont souvent vendus en gros au kilo avec des prix attractifs. Les acheteurs doivent accepter une certaine part de mystère, car ils ne savent pas exactement ce qu’ils achètent mais c’est là toute l’excitation du projet. Cela peut entraîner des surprises, certaines positives, avec des produits de valeur, et d’autres plus décevantes, comme des objets endommagés ou inutilisables.
L’intérêt pour ces ventes a considérablement augmenté ces dernières années, en particulier en raison des plateformes en ligne qui facilitent l’achat et la vente de ces biens perdus. Certains acheteurs professionnels se sont même spécialisés dans la revente de ces produits à des prix compétitifs. Il existe également des ventes physiques de ces colis, notamment dans des cellules de centres commerciaux.
Cependant, si le projet semble sympathique, le résultat est aléatoire. Pire encore, il peut vous mettre en face de produits de contrefaçon qu’il est illégal de détenir. Autre désillusion annoncée, sachez que toutes les grandes marques de luxe récupèrent l’ensemble des colis non distribués (le coût du retour etant minime au regard de la valeur de leurs produits). N’espérez pas tomber sur la montre de James Bond à l’ouverture…