Si les caméras sont braquées sur le terrain, nombre sont celles et ceux qui travaillent dans l’ombre pour rendre ces rencontres possibles. Parmi eux, Michel Tournié, intendant et membre des Papy Boys qui vit Colomiers Rugby depuis 1975.

10 ans en tant que joueur et jusqu’à ce jour à s’occuper des autres, Michel est un exemple de ce qu’est la solidarité si chère au rugby. Du lundi au samedi avec une pause le mercredi, il prépare, organise et gère la logistique dont les joueurs de la Une ont besoin au quotidien. Et le mercredi alors? Ah ce jour là, c’est sacré! Il ne raterait pour rien au monde le repas du soir des Papy Boys! Il faut dire que les 35 bénévoles de ce groupe sont liés par une amitié absolument exemplaire. Toujours là pour filer un coup de main, en tenant la buvette les jours de match, en organisant des évènements et j’en passe, les Papy Boys incarnent la solidarité et l’entraide. Fondé par Michel Bendichou à sa retraite sportive, ce groupe cimente toutes les sections du club.

« Le rugby, c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour et quand il n’y a plus de ballon, il reste les copains. » Jean-Pierre Rives

Avec son acolyte Antoine Gordo (aka le plus ancien intendant de France du haut de ses vénérables 91 ans!), Michel prépare le matériel et équipements dont les joueurs ont besoin au quotidien mais également les jours de match. À domicile comme à l’extérieur, qu’il pleuve qu’il vente, il est fidèle au poste. « Quand on aime, on ne compte pas » lance t’il avec son mélodieux torrent de cailloux qui roule dans son accent. Et ça fait plaisir. Plaisir de voir une telle ferveur, une telle histoire d’amitié, un tel amour du club.

Questionné sur son meilleur souvenir dans le club, il répond par les beaux moments sportifs : la montée en 75 avec son ami Michel Bendichou, la finale de Coupe d’Europe à Dublin mais également les moments difficiles où les meilleurs joueurs ont eu le coeur de rester pour remonter l’équipe. Il reste d’ailleurs en contact et ami avec la plupart d’entre eux. Une telle démonstration de courage, ça soude à jamais.

Pour l’avenir, Michel ne se voit pas « rester dans le canapé à regarder la télé ». Tant que sa santé lui permettra, il sera fidèle au poste. En même temps, comment en douter!