Le maire de Léguevin, Étienne Cardeilhac-Pugens, a officialisé sa candidature aux élections municipales de mars 2026. Une annonce tardive mais assumée, dans un contexte qu’il qualifie lui-même de « particulièrement exigeant et difficile ».
Après six années de mandat marquées par une succession de crises — sanitaire, énergétique, inflationniste et politique — l’édile fait le choix de la continuité, mais sans promesses irréalistes. « Le prochain mandat sera dur », assure-t-il, estimant que la situation financière des collectivités territoriales impose une ligne de conduite claire : dire ce qui est possible… et ce qui ne l’est pas.
Dans un paysage politique local où deux autres listes sont déjà déclarées, Étienne Cardeilhac-Pugens revendique une approche qu’il qualifie de pragmatique. « On ne peut pas promettre plus de services, de la gratuité, pas d’augmentation de tarifs d’un côté et ne pas annoncer de coupes budgétaires ou d’augmentations d’impôts de l’autre. Comment on finance ? », s’interroge-t-il, rappelant d’un air grave que « L’argent ne tombe pas du ciel, c’est celui du contribuable et je rappelle qu’on n’a plus la taxe d’habitation. »
Sans étiquette politique, le maire, désormais candidat, assume un positionnement de stabilité et de responsabilité, appelant à une forme de maturité collective face à un avenir qu’il juge incertain.
Pour autant, celui qui est aussi 1er vice-président de l’Agglomération Le Grand Ouest Toulousain, ne renonce pas à l’action. Il confirme que la municipalité met « tout en œuvre » pour parvenir à la réouverture de la piscine municipale, dossier sensible et très attendu par les habitants. Un engagement présenté comme réaliste, travaillé, et non comme un simple argument de campagne.
Côté équipe, Étienne Cardeilhac-Pugens annonce s’appuyer sur un collectif mêlant expérience et renouveau, capable, selon lui, d’affronter un mandat « de décisions » plutôt qu’un mandat de confort. « Il faudra une équipe solide, lucide et responsable », insiste-t-il, rappelant que gouverner, c’est aussi faire des choix parfois impopulaires.
La campagne est désormais lancée à Léguevin. Une campagne que le maire souhaite mener sans invective, mais avec un discours de vérité. « Les attaques permanentes ou vendre du rêve dans des temps incertains, je laisse cela à d’autres. », glisse-t-il. À trois mois du scrutin, le ton est donné.
