Avec la création d’un nouveau cinéma en centre ville (Le Grand Central), le bâtiment accueillant anciennement Le Central se trouvait donc vidé de toute substance. Avec une volonté de « maintenir cet espace autour de la culture » et de le voir « s’inscrire dans le projet de rénovation du centre ville dixit Karine TravalMichelet, Maire de Colomiers et Vice-Présidente de Toulouse Métropole, le lieu trouve une toute nouvelle destination en devenant le Métropolis.

Désignant à la fois la ville de résidence de Superman (où The Daily Planet équivaut au Journal Diagonale) et le magistral film de Fritz Lang (datant de 1927 mais décrivant une société dystopique en…2026…), Métropolis est également le nom d’une salle aux États-Unis (Le Metropolis Performing Arts Centre d’Arlington) ayant inspiré ce projet. Au croisement de multiples courants, elle devait répondre à de nombreux enjeux : offrir un espace d’expression le plus large possible, créer et retenir du flux dans ce centre ville en cours de rénovation, devenir un nouveau lieu d’expression au rayonnement dépassant les limites de la ville.

Ce choix est le fruit d’un travail mené notamment par Caroline Vauchère (Déléguée à la Culture, à la diffusion des savoirs, à l’université populaire columérine, aux jeunesses et à la laïcité), et Benjamin Rioux (Délégué à l’Innovation territoriale, au développement numérique, à la ville collaborative et à la coopération internationale), en appui sur l’avis du cabinet Interland (en charge du projet de rénovation du centre ville) et de la consultation citoyenne lancée quelques mois plus tôt. L’idée était de conserver et valoriser l’existant pour proposer un espace pluridisciplinaire. Pour cela, les deux salles de l’ex cinéma seront réaménagées ainsi que le hall d’accueil qui devrait devenir un espace de restauration (locale, forcément). La plus petite salle accueillera une petite scène, parfaitement adaptée aux One Man Show et consorts tandis que la plus grande se verra dotée d’une plus large estrade et d’un système de sonorisation conséquent. Concerts, théâtre, cabaret, dîners spectacle ou salle de conférence, elle se voudra flexible et ouverte à tous.

Elle prendra également une fonction des plus importantes qui est celle de laboratoire. À l’image de ce que fût jadis La Dynamo Toulouse, elle servira de piste d’essai pour les artistes en devenir. Offrant une jauge bien plus raisonnable que ses grandes sœurs que sont Le Bikini ou Le métronome pour ne citer qu’eux, Métropolis permettra aux artistes en herbe de pouvoir s’exercer devant un public plus réduit et de fait moins compliqué à attirer pour faire salle comble.

C’est donc une vision d’ouverture qui a finalement décidé du devenir de ce bâtiment. Porté par des énergies positives et suivi de très près par l’ensemble des associassions culturelles Columérines, ce Métropolis compte bien se faire un nom dans le paysage des salles de spectacle d’Occitanie.