Liés par une solide amitié au cœur du projet Européen, Allemagne et France ont donné naissance à de nombreux échanges économiques et éducatifs. À Colomiers, ils s’illustrent respectivement par le programme Airbus et par la Deutsche Schule Toulouse, une école Franco-Allemande qui accueille plus de 400 élèves de toute nationalité dès 2 ans jusqu’à l’AbiBac tranche radicalement avec notre système scolaire classique.
La maîtresse qui ne fait pas peur
Au sein d’une installation remarquablement construite sur l’Eurocampus de Colomiers, les élèves allant de la maternelle à l’élémentaire cohabitent au sein d ‘un même bâtiment. Sur la même méthode, une section secondaire est établie à un jet de pierre. Sur le papier, le projet est simple : distiller aux élèves des cours en Français et Allemand selon la méthode « Made in Germany ». En application, c’est une réalité follement intéressante.
Ici, tout est basé sur l’enfant et son potentiel. Ainsi, la maîtresse n’est pas là pour faire peur mais bien pour aider les petits à se révéler. En faisant confiance au potentiel de chacun, l’école donne l’occasion à toutes les sensibilités de grandir et s’exprimer.
L’école du mouvement
Pour ce faire, la Deutsche Schule Toulouse mise sur le mouvement. Elle se ressent autant au travers de l’organisation des classes ou aucune porte n’est fermée, donnant la possibilité aux enfants de différents niveaux d’évoluer entre chaque groupe. De la même manière, les classes ne sont pas organisées en rang, laissant aux enfants la possibilité de s’installer pour travailler comme bon leur semble. On retrouve cette fluidité dans le projet éducatif. Ici, on ne se limite pas uniquement à dispenser des cours de maths, d’histoire ou de sport. On raisonne en global sur un thème qui, comme dans la réalité, mixe les disciplines pour atteindre un objectif d’apprentissage. Rendant concrète la théorie, cette vision pousse naturellement à l’appropriation du savoir. De la même manière, l’éducation physique est omniprésente que ce soit en ou hors les murs de l’école avec un aspect à la fois sportif et santé.
« On navigue ensemble, on réussit »
La contrainte n’est ici pas reine, au profit de la confiance et de la responsabilisation. Soumis à des règles élémentaires comme prendre son temps ou ne pas embêter les autres, les élèves sont en compétition non pas avec les autres mais avec eux-mêmes. Ainsi, dans ce contexte de confiance collectif, l’entraide prend rapidement la barre poussant les enfants à avancer ensemble.
D’apparence idéaliste, cette vision de l’éducation s’avère parfaitement efficace en application depuis un demi-siècle à Colomiers. Avec des résultats plus que probants pour les élèves à la sortie de leur AbiBac, la Deutsche Schule Toulouse prouve qu’il est tout à fait possible de réussir sans terroriser ses élèves, donner dans la sévérité ou tout autre biais négatif dont d’autres formes d’éducation sont pourtant persuadées de l’efficacité…