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En 2010, le projet de rénovation urbaine du quartier des Fenassiers en est à ses débuts, mais marque déjà de son empreinte le renouvellement urbain « à la columérine » : dès les premières étapes, Karine Traval-Michelet, alors Adjointe au Développement urbain, décide d’impliquer largement les habitantes et les habitants dans le dispositif.

Démarre alors un diagnostic, nourri de plusieurs réunions publiques et de rendez-vous individuels. Cette reconfiguration est la plus importante de Colomiers à ce moment-là : trois années de concertation vont suivre. Devant le constat d’un grand attachement des habitants à leur quartier et à leur ville, la Commune demande à ce que les familles puissent être relogées sur place si elles le désirent.

En 2013, la Ville mandate Altéal pour aménager et rénover le quartier des Fenassiers. L’objectif de ce vaste projet : transformer profondément ce coeur de vie et l’adapter aux besoins des habitantes et des habitants. Titulaire du traité de Concession d’aménagement, Altéal est chargé d’ouvrir vers l’extérieur un territoire de 4,5 hectares, occupé par des logements construits par l’OPH 31 dans les années 1950 et 1960. Le partenariat exemplaire de la Ville avec Altéal porte en son sein une vision sociale et culturelle forte de l’aménagement urbain.

Le chantier des Fenassiers s’inscrit ainsi dans un grand projet de rénovation urbaine des quartiers les plus anciens de la ville : il sera notamment suivi du grand projet de rénovation du Seycheron et du Grand Val d’Aran. Ces projets, portés par Mme Karine Traval Michelet depuis 2014, répondent à l’une des préoccupations majeures des Françaises, des Français, des Columérines et des Columérines : la question du logement.

Après les phases d’études et la concertation avec les habitantes et les habitants (dont la vie de certain·e·s est intrinsèquement liée à celle du quartier), le quartier des Fenassiers a été entièrement redessiné : le quartier des Fenassiers repensé propose un nouveau mode de vivre-ensemble dans le respect de la mémoire et de l’attachement de ses habitants.

Sa conception intègre également une dimension environnementale :
 Respect des normes d’isolation thermique et de consommation énergétique,
 Aménagement de cheminements piétonniers et cyclables,
 Préservation de la biodiversité
 Clauses spécifiques telles que l’insertion sociale et professionnelle.
Ce chantier s’inscrit ainsi dans une volonté globale de participation des collectivités territoriales à l’économie du territoire par l’investissement. Depuis 2014, 100 millions d’euros ont été injectés dans l’économie locale par la Ville de Colomiers.

Dix nouvelles résidences ont vu le jour

Au fil des mois et des années, les Fenassiers nouvelle version sortent peu à peu de terre. Au total, 10 résidences ont ainsi vu le jour
 Le Sélery : 53 logements sociaux – Altéal
 Le Cabanon : 43 logements sociaux – Altéal
 Le Clos Natura : 28 logements privés – Green City
 Newton : 27 logements privés – Vinci
 Bouconne : 49 logements sociaux – Altéal et un local professionnel en rez-de-chaussée de 90 m2
 Millesime – 82 logements privés – Eiffage
 Colombe – 25 logements en location-accession (PSLA) – Altéal
 Le 4 – 14 logements en location-accession (PSLA), et Mémothèque – Altéal
 Saint-Agne Immobilier : 51 logements privés
 Altéal : 29 logements en PSLA

En chiffres
Au total, à l’issue de ce vaste projet, ce sont :
 401 logements neufs ont vu le jour,
 sur une surface de 27 125 m²,
 559 places de stationnement,
 55 % des locataires du quartier ont souhaité être relogés en son sein.

Au delà des travaux de logement, de nombreux équipements collectifs ont vu le jour afin de dynamiser la vie du quartier. Ainsi, une aire de jeu pour enfants, une solide végétalisation et une Mémothèque populaire renforcent les possibilités d’échange entre habitants et au delà.

Après la rénovation de la rue d’Auch, de la place de la Bascule et du quartier du Seycheron, le Village va bénéficier d’une nouvelle étape avec le réaménagement de la Rue Gilet et de ses voies annexes.

Après une année de diagnostic et de concertation en 2022, les principes d’aménagement de la rue Gilet et de ses rues adjacentes sont maintenant définis. Le bureau d’étude passe désormais à la conception des plans détaillés.

La Ville de Colomiers et Toulouse Métropole investissent 4 millions d’euros pour redynamiser le Village en tant que lieu de vie et d’activités. L’ensemble du périmètre passera en zone 30 et sera ponctué de plateaux ralentisseur. Objectif : améliorer la cohabitation des différents modes de déplacement, concevoir les espaces publics pour plus de convivialité et mettre en valeur notre patrimoine architectural et végétal. Enfin, pour donner au « Village » toute sa place dans le futur Grand Centre-Ville, il est nécessaire de le connecter aux continuités piétonnes et cyclables du Plein-Centre et du Pôle multimodal de la Gare.

Différents travaux seront réalisés en ce sens :

  • Rue place Firmin-Pons : création d’un petit giratoire, stationnements à durée limitée et de continuités piétonnes ; végétalisation augmentée
  • Église Sainte-Radegonde : réaménagement du jardin du monument aux morts en créant un parcours piéton traversant ; amélioration des fonctionnalités du parvis de l’Eglise
  • Parc Duroch : le stationnement en bataille maintenu, création d’une piste cyclable double sens ; élargissement des trottoirs ;  valorisation des entrées du parc
  • Square François-Lahille : création de 32 places supplémentaires
  • Place Joseph-Verseille : création d’une place piétonne, d’un espace vert entre la place Joseph-Verseille et le parking de la Maison du métro rue Gilet par la déminéralisation d’une partie de l’ancienne cour de l’école non utilisée
  • Place du 19 mars 1962 : déminéralisation du parking et végétalisation 
  • Rue Gilet : circulation à double sens ; installation de mobiliers urbains ; espaces piétons remis aux normes élargis à 1m50
  • Démarrage des travaux au printemps 2024

Regroupant les quartiers Val d’Aran, Poitou-Bel Air et Fenassiers, le Grand Val d’Aran fait actuellement l’objet d’un projet de rénovation urbaine. Fruit d’une réflexion co-construite entre les habitants et le pouvoirs publics, le réaménagement de cette zone très proche du cœur de ville a pour ambition de développer de nouveaux atouts: fluidifier le trafic, requalifier les espaces publics et proposer de nouveaux équipements aux habitants en font partie.

Initié en septembre 2017 par le lancement d’une étude d’urbanisme, son calendrier court jusqu’à une livraison prévue pour 2025. À travers ce dossier, nous avons cherché à vous exposer au mieux les enjeux, stratégie et objectifs employés pour mener à bien ce chantier qui changera profondément la face du centre-ville. Nous avons pour cela divisé le sujet selon la méthode temporelle, rappelant ses ambitions, son actualité et son futur. L’acte deux de cette transformation sera la redynamisation du plein centre dont les études sont actuellement en cours.

1 – Quelles ambitions pour le Grand Val d’Aran ?

Au delà des ambitions techniques, cette question de la rénovation du Grand Val d’Aran doit répondre à de nombreux autres enjeux avec principalement un positionnement solidaire du centre-ville. Cela implique de fait un processus de renouvellement urbain pour ré-inscrire le Val d’Aran dans la centralité Columérine. Cela passera également par une stratégie d’aménagement dont les objectifs sont d’inscrire le quartier dans une transition écologique et une exemplarité environnementale. Pour réussir son intégration sociale, il s’inscrit dans une mouvance d’attractivité fondée sur le triptyque : Sport / Santé / Associatif.

1.Aménagement des espaces publics et nouvelles opérations
Réaménagement des espaces publics (esplanade du Val d’Aran, traversée rue de Gaulle, mail piéton, rue des Pyrénées…) avec création de nouveaux équipements publics et construction de nouveaux logements.

2.Réhabilitation du patrimoine bâti Altéal
Rénovation énergétique des bâtiments et des logements assortie d’une amélioration de l’accessibilité des bâtiments

3.Requalification des espaces extérieurs aux abords des résidences Altéal (hors anru)
Reprise des espaces extérieurs résidentiels (espaces verts, cheminements…).

4.Accompagnement des copropriétés privées et de leur environnement (hors ANRU)
Mobilisation des budgets locaux pour des travaux de proximité (aménagement de continuités piétonnes, stationnement, requalification des pieds d’immeuble…)

2 – Comment le Grand Val d’Aran va-t-il fonctionner ?

PROGRAMMATION DES NOUVEAUX BÂTIMENTS
Le patrimoine social d’Altéal sera réhabilité, ce qui concernera 295 logements sur le quartier. En parallèle, une nouvelle programmation résidentielle est envisagée avec la construction de près de 200 logements. Un pôle santé accompagné d’une résidence sociale senior viendront compléter la nouvelle offre résidentielle du quartier/
Deux nouveaux équipements public seront aménagés : une Maison des Arts Martiaux en cœur de quartier et un équipement polyvalent regroupant la crèche et la Maison Citoyenne à proximité de l’école Jules-Ferry. L’inversion de la localisation des équipements publics est liée à l’évolution des conditions d’accueil, à savoir une offre de stationnement souterrain en adéquation avec les besoins de la Maison des arts martiaux ainsi qu’une crèche plus adaptée sur parcelle arborée et à proximité de l’école Jules-Ferry et l’aire de jeux des tout-petits

PROGRAMMATION DES ESPACES PUBLICS
La place du Val d’Aran est reconfigurée et réaménagée pour créer un nouveau lieu de vie et d’animations à l’échelle du centre-ville. une diversification d’usages et un séquençage du parcours avec différentes ambiances et fonctions associées. Une esplanade jardin comme un lieu de détente et d’usages diversifiés qualifie le cadre de vie et participe à la création d’un îlot de fraîcheur à l’échelle du quartier. Également, les espaces publics de l’esplanade sont supports de nouveaux usages sports et loisirs. Elle devient alors un lieu de destination pour des pratiques sportives de plein air et/ou un point de passage dans les itinéraires de jogging des columérins. 

STATIONNEMENT
L’ensemble du stationnement des nouvelles opérations sera géré en parking souterrain afin de ne pas impacter l’offre de stationnements extérieurs sur le quartier. Le parking souterrain existant sera réaménagé et mis aux normes.
Ce projet comprend la création d’environ 150 places de plus par rapport à la situation actuelle. À ce bilan s’ajoute l’ouverture du parking souterrain et ses 120 places de stationnement remises aux normes. Le stationnement public sur voiries sera quant à lui réorganisé au regard des nouveaux profils de l’avenue des Pyrénées.

MODES DOUX
Une place prioritaire est donnée aux modes doux dans le quartier. L’esplanade du Val d’Aran est donc aménagée comme un espace partagé où piétons et cycles cohabitent. L’interconnexion des différents réseaux assure et sécurise les circulations entre le quartier, le centre ville et les équipements périphériques comme le groupe scolaire Jules Ferry. L’avenue des Pyrénées est réaménagée afin de créer une continuité cyclable double sens sécurisée. Comme cité plus haut, la passerelle piétonne est démolie et un passage à niveau sécurisé sera aménagé sur l’avenue du général De Gaulle.

VÉGÉTALISATION ET BIODIVERSITÉ
Pour favoriser la pérennité des plantations, permettre le développement d’une biodiversité riche et anticiper la hausse des températures, les essences plantées seront variées, locales et résistantes à la chaleur. De plus, la majorité des arbres existants sont conservés. 
Plusieurs séquences paysagères seront aménagées, proposant des ambiances différenciés accompagnant la promenade dans le quartier. Cette construction participera à l’identité de chaque secteur de projet et au renouvellement de l’image générale du Val d’Aran par la définition d’un espace public végétalisé en contraste à sa minéralité actuelle.
La richesse de la flore proposée, les diversités d’ambiances, les jardins comestibles et les vergers participeront à renforcer la biodiversité du quartier.
Parce qu’ils sont absolument essentiels, des hôtels à insectes et des nichoirs à oiseaux seront disposés dans l’espace public pour participer à l’accueil de la petite faune.

MATÉRIALITÉ ET MOBILIER URBAIN
Les matériaux envisagés et le mobilier urbain mis en place font l’objet d’une attention particulière: ils vont participer au renouvellement de l’image générale du quartier. Durables, ils seront réalisés avec des matériaux locaux et respectueux de l’environnement, pérennes, solides, adaptés aux usages et faciles d’entretien. Du mobilier spécifique, réalisé sur mesure, en béton et en acier Corten (cet acier qui rouille en surface, créant une couche protectrice très efficace) sera disposé dans l’espace public de manière à offrir les usages attendus sur l’esplanade. Ce mobilier, accueillant des jardinières, permettra de proposer des espaces ombragés et frais. Sera également installé du mobilier sportif tout au long du parcours principal avec un espace de musculation, des aires d’exercices et un city-stade).

Photo : Julien Fitte

Déjà forte de 53km de pistes cyclables, la ville de Colomiers n’est visiblement pas prête d’arrêter le développement de ses voies réservées aux vélos. Ainsi, deux nouveaux tracés temporaires (matérialisés par des marquages jaunes) ont récemment vu le jour : une est partagée avec la voie bus sur le boulevard Corps-Franc-Pommiers et l’autre se situe sur le boulevard Emile-Calvet.

Photo : Julien Fitte

Au regard des différents pôles d’activité sur la ville et chez ses voisines directes, la croissance des pistes cyclables est un enjeu d’envergure pour de nombreux résidents qui travaillent à portée de pédale de leur habitation. La municipalité semble l’avoir entendu et continue à faire grandir ce réseau. Bien que temporaires, ces deux nouveaux parcours ont de grandes chances de finir définitifs au terme de l’actuelle phase d’essai.