La fondation Ronald McDonald souffle sa trentième bougie !
C’est en 1974, à Philadelphie, à 6200 km de là, que la première Maison des Parents voit le jour. À l’origine de cette initiative, Fred Hill, joueur de football américain dans l’équipe des Philadelphia Eagles, voit sa fille touchée par une leucémie. S’ensuivent des mois d’hospitalisation et des milliers de kilomètres parcourus entre l’hôpital et le domicile. Une vie chamboulée, qui modifie toute l’organisation familiale. De cette observation et de cette expérience naît le concept de la Maison des Parents, porté par Fred Hill. Un projet soutenu par l’hôpital, qui contacte le propriétaire d’un restaurant McDonald’s local et sponsor de l’équipe, pour collecter des fonds afin d’acheter et de rénover une maison près de l’hôpital.
La fondation Ronald McDonald, aujourd’hui, c’est 380 Maisons des Parents réparties dans 60 pays à travers le monde, dont 10 en France. Un chiffre qui peut paraître modeste à première vue, mais qui représente 40 % de l’accueil en Maison des Parents, soit 68 000 familles depuis l’ouverture de la première maison en France.
À l’occasion des 30 ans de la fondation Ronald McDonald, nous avons poussé les portes de la Maison des Parents de Toulouse. Bien loin d’une maison-dortoir, nous avons découvert, à quelques pas de l’hôpital de Purpan, un lieu de vie convivial où espace partagé et intimité se mêlent pour offrir aux familles un refuge. Parce que oui, la Maison des Parents n’accueille pas que les parents, mais aussi toute la famille. Une volonté forte qui a suscité, en 2011, l’agrandissement de la maison avec la création d’un troisième étage consacré à l’ouverture d’une dizaine de chambres familiales pouvant accueillir jusqu’à 5 personnes.
« Un enfant malade, c’est une famille malade. »
Bon nombre de parents s’oublient dans la maladie de leur enfant, que ce soit physiquement, esthétiquement, socialement ou bien psychologiquement. Pris dans l’engrenage des examens et des rendez-vous médicaux, leur individualité s’estompe. Un chemin dangereux que la Maison des Parents de Toulouse veille à éviter en favorisant la création d’espaces de bien-être tels qu’un salon de coiffure, d’esthétique, de nombreuses salles de jeux, dont une salle de cinéma. Les espaces de vie communautaire sont également essentiels pour le bien-être des parents résidents, leur permettant de créer du lien, de se confier et d’échanger avec des personnes ayant un vécu une situation similaire à la leur. Un soutien interne indispensable, qui n’est pas étranger au fait que, pour 99 % des parents, la maison représente une aide essentielle pour surmonter l’épreuve de l’hospitalisation.