Le ras de bol des espagnols face aux locations en Airbnb. Les locations saisonnières via Airbnb sont devenues le calvaire de nombreuses villes européennes, certaines comme Amsterdam ou Londres (Peut-être Paris bientôt ? ) ont demandé à la plate-forme californienne de mettre en place un système de blocage du nombre de nuits proposées à l’année. Limitatif, certes, ce dispositif n’est malheureusement pas entièrement efficace.
En Espagne, pour endiguer le problème les villes touristiques prennent des mesures drastiques et ingénieuses. Barcelone, en pleine saturation face aux loyers de plus en plus élevés à cause de ces logements touristiques, a pris les devants en créant une quarantaine de postes de surveillants. Ces derniers ont comme objectifs de vérifier la présence de licences sur les locations proposées en ligne. Entre 2016 et 2017, grâce à ces vérifications, la mairie de la ville a ordonné la fermeture de plus de 2 300 locations touristiques illégales. Certains propriétaires ont pris les dispositions pour remplir les critères d’obtention d’une licence, tandis qu’Airbnb a retiré plus de 1 500 annonces. Un exemple que pensent suivre Madrid et Valence pour renforcer leurs actions.
A Madrid, la licence nécessaire qui sera mise en place d’ici la fin 2018 rendra impossible de louer légalement 95% des logements, car les propriétaires devront prouver l’existence d’une entrée indépendante pour leur logement comme les hôtels.
A Valence, la ville souhaite adopter en juillet la même régulation pour les logements touristiques que pour les hôtels et leur interdire de s’installer au-dessus d’appartements de particuliers. Dans le centre plus historique de la ville, en raison des monuments la licence ne sera attribuée que pour les logements isolés dédiés aux touristes.
Certaines villes comme Palma de Majorque, se voient forcées d’interdire la pratique en raison des hausses de loyers en été, obligeant les locaux et les employés saisonniers à dormir dans des campings ou logements précaires.