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Se tenant dans un contexte agricole bien secoué, le Salon de l’Agriculture de Paris a comme d’habitude mis en lumière les belles réalisations de notre fantastique monde rural. Des différents concours et compétitions, une entreprise locale s’est très clairement illustrée et ce pour sa toute première participation Intermarché Cornebarrieu.

Et c’est du côté de la boucherie que ça se passe avec non pas une mais 2 distinctions ! L’équipe du magasin, à savoir Adrien, Steven, Jérémy, Nathalie et Anthony a en effet décroché la seconde place nationale au prix qualité agneau master boucher catégorie GMS. En régional, elle termine première Occitanie au concours national des Étals Boucherie Traditionnelle.

Ce double succès ne doit rien au hasard. Travaillant des bêtes locales dans une optique de satisfaction client, l’équipe s’emploie à respecter au quotidien les techniques de sélection, d’hygiène et de coupe pour offrir un résultat visiblement à la hauteur.

Au delà de ces jolies médailles, c’est un symbole fort qu’envoie Intermarché Cornebarrieu dans l’actualité du soutien aux agriculteurs et producteurs : celui d’un soutien à celles et ceux qui nous font manger. Félicitations !

Poussé par une insatiable curiosité, Diagonale s’est rendu à la lisière de sa zone de couverture à la découverte d’un établissement dont les visiteurs ne tarissent pas d’éloges : La Table de Saint Lys.

C’est par une belle soirée d’été débarrassé de couvre feu que nous avons entrepris cette visite anonyme. Quelques premiers éléments constituent d’entrée un premier constat : le parking privatif en face du restaurant est un confort dont la voisine Ville Rose ne peut quasiment pas se targuer, la bâtisse est immense et sa terrasse profitant d’une lumière magnifique lors du coucher du soleil crée une ambiance fort cosy. Seule la route à proximité nous inquiète car potentiellement génératrice de nuisances sonores. Une fois à table, elle s’avère au final particulièrement discrète, la musique se chargeant de couvrir l’éventuel passage du Kevin sur son 103 Sp Sport carbu de 14. Tout s’annonce en ordre donc pour ce restaurant qui a le bon goût d’avoir intégré The Girl From Ipanema par Franck Sinatra à sa playlist.

Sourire derrière les masques mais bien visibles dans le regard, le ballet des deux virevoltantes serveuses s’exécute avec légèreté et efficacité. Distillant conseils et suggestions avec justesse, elles délivrent de mignonnes mises en bouche le temps que notre commande soit exécutée.

Si on s’en réfère aux informations données sur le site du restaurant, La Table De Saint Lys verse dans la gastronomie du Sud-Ouest. La promesse de découvrir une « cuisine française traditionnelle, modernisée,raffinée (…) où se mêlent énergie, créativité et passion pour émerveiller vos yeux et vos papilles. » est donc entière jusqu’au moment où les assiettes se posent à table. Là, on découvre des recettes de chez nous, traitées avec soin, générosité et un sens certain de la présentation. Je vous laisse les savourer en images.

Lorsque l’on associe le cadre, le service et la qualité du repas, se dessine alors un moment de plénitude qui fait d’une visite à La Table de Saint Lys une expérience douce et réconfortante. À ajouter à votre carnet de bonnes adresses.

La Table de Saint Lys
1100 Route de Toulouse, 31470 Saint-Lys
05 61 91 12 61
www.latable-saintlys.com
Fb : @Tablesaintlys

Au fin fond du département de la Haute-Garonne se trouve un minuscule village (47 habitants au dernier recensement de 2016) appelé Riolas. Pour vous le situer il se trouve à équidistance de Rieumes, Saint-Gaudens et l’Isle-en-Dodon. En son sein, un restaurant qui décroche une note quasi maximale auprès du référent Tripadvisor : Chez Jeanne La Fermière. Autant dire qu’il n’en fallait pas plus pour me pousser à m’y rendre.

Actuellement tenu par Patrick Fourcade, l’histoire de cet établissement remonte aux années 50. En ce temps là, il était une ferme où Jeanne, grand-mère de l’actuel propriétaire, laissait aux ouvriers venus apporter l’électricité dans la contrée le droit de s’installer pour la pause de midi, changeant des alors classiques porches d’Églises comme lieu de repas. Las de leurs gamelles, certains demandèrent à l’habitante si elle ne pouvait pas cuisiner pour eux : le restaurant était né. Plus tard, Jeanne fût même sollicitée pour des baptêmes et autres repas de fête tant sa cuisine était appréciée. En 2019, cet héritage de bonne cuisine et de générosité est pleinement vivant. Si vous voulez bien me suivre.

À pleines dents dans la madeleine de Proust

Disons le tout de suite, Chez Jeanne La Fermière nous a complètement fait chavirer et ce dès les premiers instants. Couvertes de toile cirée à damier rouge et blanc, les tables s’habillent de nappes blanches comme on en utilise pour les grands repas de famille. Dans la salle bondée, tout le monde semble non pas sur son 31 mais tout de même sous le coup d’un certain respect, un peu comme on avait dans le temps quand aller au restaurant était un privilège que l’on se devait d’apprécier. Sur les murs, une affiche ancienne vantant les mérites du Lillet se tient aux côtés d’une immense et magnifique réclame pour l’armagnac Ryst. Un grand vaisselier en bois qui doit avoir 4 fois mon âge affirme cette décoration vielle France. Dieu qu’on se sent bien ici. Les deux enfants de la table voisine ont beau donner de la voix, le ressenti est largement en dessous de la grosse colère de la petite fille qui a fait tomber sa peluche, tout ça grâce à un plafond acoustique. Oui n’allez pas croire qu’authenticité rime avec dépassé, Chez Jeanne La Fermière vit parfaitement avec son temps tout en sachant conserver cette tradition et fierté nationale qu’est la cuisine française.



« On va faire le trou normand. Le calva dissout les graisses, l’estomac se creuse, et y a plus qu’à continuer. »

Conquis par l’environnement, je me plonge dans la carte. Re-chavirage. Soupe au choux gratinée, jambonneau, 4 déclinaisons de foie gras, omelette aux cèpes persillé, cassolette de ris de veau a l’ancienne ; le plus difficile est de se décider. Mon convive opte pour un cassoulet qui exige 25minutes d’attente avant d’arriver à table, signe que nous n’avons pas affaire à du « boitoulet » (expression consacrée par l’Académie Universelle du Cassoulet désignant du cassoulet industriel en boîte, sorte d’hérésie croisée avec un blasphème sur lit de parjure.). Dans les menus, on notera la présence du « Trou Gascon », homologue du Trou Norman de la célèbre scène entre Gabin et et De Funès dans le Tatoué, laissant présager un repas conséquent. J’opte pour ma part pour l’assiette « Tout Canard » garnie de confit, magret et aiguillettes. Les plats arrivent et on constate instantanément que les petits appétits risquent de caler rapidement face à la générosité du service. Question goût, nul besoin d’épiloguer, c’est tout simplement irréprochable. Le choix des vins est également à la hauteur avec notamment un Bordeaux Margaux La Sirène de Giscours, un Madiran Château Montus ou encore un Loup du Pic du Languedoc.

De ses débuts au milieu du siècle dernier, Chez Jeanne La Fermière a conservé sa superbe, son authenticité et sa générosité. Si les restaurants traditionnels vous manquent, affrontez les kilomètres pour vous y rendre, ça en vaut largement la peine.

Chez Jeanne La Fermière
Le Village, 31230 Riolas
05 61 94 02 20