Le géant de la construction aéronautique Airbus s’est associé à une petite start-up biotechnologique de la Silicon Valley pour déployer des « nez électroniques » dans les aéroports et sur les avions, rapporte le Financial Times. Les capteurs ont pour objectif initial de détecter des explosifs, mais Airbus penserait à réadapter les appareils pour qu’un jour ils puissent également détecter des virus contagieux tels que le Covid-19, a déclaré le constructeur.

Koniku Inc. a développé des capteurs potentiellement révolutionnaires, qui peuvent être fixés sur des surfaces, à la fois dans les terminaux d’aéroport et dans les avions. Le Financial Times les compare à des méduses en raison de leur apparence et leur capacité à adhérer aux surfaces. Une illustration d’Airbus montre que ces dispositifs peuvent être placés sur des poubelles à l’avant de l’avion pour une meilleure détection.

La détection des odeurs joue déjà un rôle important dans la sûreté aérienne, cette tâche étant principalement confiée à des chiens spécialement entraînés qui reniflent les bagages et les passagers dans le but de trouver des explosifs ou des substances illicites, qui dégagent des odeurs indétectables au nez humain. Le ministère américain de la sécurité intérieure, par exemple, emploie des chiens dans les aéroports, les postes frontières et les ports maritimes de tout le pays.

Les voyageurs étant désormais sceptiques, l’évolution du « nez électronique » pourrait hâter le retour du transport aérien au niveau de 2019, ce qui, selon la plupart des compagnies aériennes, pourrait prendre des années. Depuis le début de la pandémie qui a ravagé l’aviation civile, les compagnies aériennes ont testé des moyens de redonner confiance aux voyageurs, notamment en mettant en avant de nouvelles techniques de nettoyage et en assouplissant les politiques de changement et d’annulation pour que les clients reprennent l’avion.

Les deux entreprises prévoient de commencer les tests dans les aéroports vers la fin de l’année 2020.