Élu le 28 juin de cette année, le nouveau maire de Leguevin Etienne Cardeilhac-Pugens a tout de suite été mis à l’épreuve par la pandémie. À ce défi, le professeur d’économie et gestion dans l’enseignement supérieur a répondu par de l’action, de la réactivité et une grand sens de la communication.

Diagonale : Monsieur le Maire bonjour, et merci de nous accorder cette interview. Votre mandat a démarré dans un contexte inédit avec une implication et un soutien forts de la part de la municipalité auprès de ses commerces. La décision d’extension du marché de plein vent va dans ce sens. Pouvez vous nous la décrire en quelques mots ?
Etienne Cardeilhac-Pugens : Le marché de Léguevin est reconnu pour sa convivialité et draine beaucoup de monde. Compte tenu des directives préfectorales, limitant le brassage, il a fallu trouver des solutions. Pour nous, il était hors de question de fermer le marché. Nous avons donc envisagé plusieurs possibilités et celle de l’extension a été retenue. Nous la mettons en place, même si bouger les habitudes n’est pas chose simple. Concernant les commerces, le champ de compétences des communes ne laisse pas la possibilité d’aides financières directes. Notre objectif est d’encourager la consommation chez nos commerçants et professionnels léguevinois, à qui j’ai envoyé un courrier pour leur faire des propositions d’accompagnement.

La ville est connue pour ses nombreuses activités sportives (rugby, base-ball et même foot américain) qui subissent encore ce confinement. Des pistes de soutien sont elles à l’étude ? Notamment dans le cadre du plan d’accompagnement évoqué par Emmanuel Macron mardi 17 novembre.
Ce plan concerne principalement les aides pour les associations employeurs et ce sont des mesures étatiques. A notre niveau, nous soutiendrons la reprise associative autant que nous le pourrons. Mes Adjoints prennent contact avec les présidents afin de réfléchir ensemble à des solutions adaptées. Nous savons d’ores et déjà que certaines auront des difficultés financières, nous l’anticipons pour le budget 2021.

Également fortement touché, le monde culturel est fortement impacté, je pense notamment au TEMPO. Ce dernier a-t-il une programmation maintenue ?
La Municipalité a tenu à maintenir autant que faire se peut les services culturels. Ainsi, la médiathèque a organisé un système de click and collect et l’école de musique a organisé les cours en distanciel. Quant à Tempo, nous essayons de reporter les spectacles en début d’année 2021, mais les mesures évoluant, nous ne pouvons rien confirmer à 100%.

Le développement de la voisine zone de l’Escalette est déjà bien entamé. De par sa position sur un des axes principaux de la ville, des projets de connexion avec le commerce local sont-ils à l’étude ?
Si ce n’était pas le cas sur la précédente mandature, Pibrac et Léguevin souhaitent désormais travailler en bonne intelligence concernant le développement de notre territoire. Nous échangeons régulièrement avec ma collègue, Maire de Pibrac, concernant les aménagements urbains, le développement économique et les transports. Il y aura des connexions entre nos deux communes, nous ne pouvons l’envisager autrement.

Merci pour vos réponses