Les ventes dans l’immobilier ancien viennent d’atteindre des records. Les taux de crédit encore bas et la hausse modérée des prix expliquent cet engouement des Français pour la pierre. Par ailleurs, les prix du mètre carré restent contenus même si le nombre d’acheteurs fait mécaniquement progresser le montant des transactions (voir infographie). Sur un an, ce sont les appartements qui augmentent le plus (+5,1 %) mais le poids de Paris dans les statistiques, un marché à part, fausse la vision globale du marché. En effet, dans les villes de province surtout dans celles de moins de 150 000 habitants la tendance à la hausse n’est pas aussi marquée. Pour les maisons anciennes, la progression au plan national n’est que de 3,1 % selon les Notaires de France. Malgré le retour massif des acheteurs sur le marché de l’ancien, les prix n’ont pas flambé.
UNE HAUSSE DES PRIX POUR 2018 ?
Si les notaires anticipent un tassement des prix, d’autres s’attendent à une hausse. Ainsi, selon une note du groupe Edmond de Rothschild, les prix de l’immobilier résidentiel s’orienteraient à la hausse durant l’année 2018, portés par un rendement relativement élevé. «Après une hausse moyenne des prix des logements de 3 % en 2017, ils pourraient encore croître de 3 % en 2018» analyse Mathilde Lemoine, chef économiste du groupe. Mais cette tendance devrait surtout se remarquer dans les zones tendues comme les métropoles dans le neuf et non pas dans l’ancien. Néanmoins, la hausse
des prix constatée ces derniers mois pénalise les ménages qui cherchent à devenir propriétaires car elle grignote le pouvoir d’achat immobilier. Si les prix continuent de remonter alors que les taux confirment leur orientation à la hausse, alors le marché exclura les primo-accédants qui constituent
un maillon essentiel de la fluidité du marché immobilier.
VOLUME DES VENTES DEPUIS 1996