Le parcours en championnat

Classé 3ème de la poule 1, à égalité de points avec le Stade Français, derrière l’inamovible Stade Toulousain, Colomiers Rugby était condamné à disputer les barrages (1/8) pour pouvoir espérer se qualifier en quart de finale. Ayant échoué en coupe d’Europe et coupe de France, la seule possibilité de se qualifier pour la prochaine échéance européenne était d’atteindre les demi-finales du championnat. Le match de barrage s’est joué à Narbonne, le 24 juin 2000, contre Bourgoin : victoire de la Colombe sur un score de 20 à 18. La porte était ouverte pour les quarts, le 1er juillet 2000, au Sept-Deniers (triste souvenir contre Grenoble au même endroit) contre Castres.

Ce quart de finale a vu la très nette victoire de Colomiers Rugby, contre un Castres Olympique méconnaissable, par 29 à 15. La demi-finale à Agen, le 8 juillet 2000, contre Pau a été sans conteste le match sommet de ce championnat, aux dires unanimes de tout ce qui se fait d’amateurs du beau jeu. Victoire après prolongation 24 à 22 (pénalité dans les dernières minutes de David Skréla).

Enfin la FINALE, le Saint Graal au bout des doigts, le voyage fantastique vers l’au-delà du Mont des Grands Champions. À tous égards, cela a été magnifique, même si une peine immense a suivi le coup de sifflet final. L’équipe de Colomiers Rugby a offert à la France une belle image de sa fraîcheur et, de cela, personne ne pourra jamais nous priver. Paris gardera donc pendant au moins un an ce bouclier qu’ils ont su arracher des bras des Toulousains, et que Colomiers Rugby n’a pas su reprendre.

2001 – 2004 Ombres au tableau

Colomiers Rugby retourne en seconde division dans le cadre du bouclier Européen après avoir tutoyé les sommets européens. 2004 va être une année sombre pour Colomiers Rugby. Le 1er janvier, date d’un drame pour tout un club. Le président, Michel Bendichou, décèdera des suites d’un malaise. Il fut une personne emblématique de ce club. 37 ans sous le maillot columérin en ayant été joueur, capitaine, vice-président et président. Sous sa présidence de 1981 à 2004, la Colombe aura gagné un Challenge Européen en 1998, disputé une finale de coupe d’Europe en 1999 et une finale de Top 16 en 2000. Il aura su également inculquer la valeur humaine, de l’homme avant tout. Il était un guide et un rassembleur pour tout un groupe. Entre ambition et jeunesse, il a su emmener Colomiers au sommet du rugby européen. Pour lui rendre hommage, le stade est renommé en son nom, le 17 octobre 2004.

Côté financier, c’est une véritable incertitude. L’entreprise Des Sablières de la Garonne entre au capital de la SASP en s’engageant à combler une partie du déficit, après avoir racheté des parts détenues par l’ancien actionnaire. La municipalité met également la main à la pâte en accordant une subvention exceptionnelle. À l’issue de cette saison, les bleus et blancs sont relégués en Fédérale 1 et la SASP disparaît. Durant cette saison, en troisième division, c’est Jean-Louis Dupouy, qui devient le président de l’association, et donc du club.

2005 – 2011 Un nouveau départ

La saison suivante, en 2005, l’équipe remonte directement en deuxième division en devenant champion de France de Fédérale 1. Alain Carré devient alors le nouveau président de Colomiers Rugby.

Le club se stabilisera durant deux saisons avant de redescendre en troisième division française en 2007. Comme lors du premier titre, les bleus et blancs remontent dès la saison suivante en étant de nouveau champions de France. La Colombe refera de nouveau l’ascenseur entre 2011 et 2012. Colomiers Rugby est actuellement le club le plus de titré de Fédérale 1.

2012 – 2018 Stabilisation en Pro D2

En 2013, le président donne un objectif ambitieux mais grandement réaliste : « Ce n’est plus le maintien que l’on vise mais une place en demi-finale dans les trois ans. Pérennisé à ce niveau, Colomiers doit oublier le Top14 et être un bon club de ProD2 avec des ambitions. Le public revient, de nouveaux partenaires nous rejoignent et étoffent la surface financière du club ». La situation du club est saine financièrement avec un budget dépassant les cinq millions d’euros dont plus de deux millions issus des partenariats. Cela permet au club d’investir dans les infrastructures comme la rénovation des loges, la création d’une salle de musculation pour les joueurs ou encore un nouvel espace réceptif. En 2015, l’USC se dote d’une équipe féminine composée d’une vingtaine de jeunes columérines cadettes, débutantes pour certaines. L’objectif est de développer une section complète féminine en cinq ans.

L’équipe première se renouvelle avec trois départs et onze nouveaux joueurs ! Le staff change aussi durant l’année 2017, avec Olivier Baragnon, qui prend les fonctions de manager général, accompagné de Marc Dantin (responsable des avants) et Julien Sarraute (lignes arrières). L’année suivante, ce dernier prendra le rôle d’entraîneur principal suite au départ d’Olivier Baragnon.

2019 – 2021 Des victoires et de l’espoir …jusqu’à la pandémie

L’objectif de cette nouvelle saison est de reconquérir encore plus le cœur de ses supporters après une saison 2018-2019 catastrophique. C’est sous la conduite de Julien Sarraute et Fabien Berneau que la saison démarre. Pari relevé grâce à plusieurs outils mis en place : recrutement ciblé, jeunesse, organisation défensive, formations des avants et travail spécifique de la mêlée prodigué par Gurthrö Steenkamp, ancien pilier gauche du Stade Toulousain et de l’équipe d’Afrique du Sud, mais également avec le précieux appui de deux « enfants du club » : Fabrice Culinat, intervenant sur le travail des demis de mêlée, et David Skrela, qui s’occupe du jeu au pied.

Au printemps, les bleus et blancs, après 23 journées, sont leaders avec un point d’avance sur Perpignan et 10 sur Grenoble. À sept journées de la fin, la place en demi-finale est assurée car l’équipe doit jouer contre Biarritz 6ème, à 18 points de Colomiers Rugby. Mais la crise sanitaire laisse place au confinement puis aux restrictions du gouvernement. Le championnat n’ira pas jusqu’au bout.