Si vous lisez ces lignes, c’est que vous êtes chez vous (ou du moins à 1km maxi de votre lieu de confinement) depuis une vingtaine de jours (ne me demandez pas combien, j’ai totalement perdu le fil). Vous avez l’impression d’être dans un mauvais remake du pourtant très bon Un Jour Sans Fin. C’est tous les jours le jour de la marmotte, c’est tous les jours dimanche. Faisant ironiquement écho avec l’entrain qui mena nos anciens à la drôle de guerre, l’entrée dans cette période de confinement s’est faite dans une certaine insouciance pour désormais s’avérer bien moins sympathique. Perçus dans un premier temps comme une période de vacances forcées, les jours passés cloîtrés se sont changés en briques s’ajoutant inexorablement dans nos sac à dos, clouant à force certains d’entre nous au sol. Comme on ne laisse pas les copains par terre, je vais tenter par le biais de ce billet d’humeur de vous montrer que tout n’est pas si noir dans la nébuleuse du confinement.
2020 chez soi
Bien qu’il n’y ait pas de période idéale pour vivre une pandémie, celle-ci a au moins l’avantage de se dérouler dans un contexte technologique le plus développé que l’Homme ait pu connaitre. Atouts majeurs dans la lutte contre l’isolement, nos téléphones, réseaux sociaux et globalement tout ce qui retransmet nos paroles permettent de se déplacer sans quitter son siège. Où que puissent être vos amis , ils ne sont jamais qu’à la distance d’un appel téléphonique. Au-delà de la voix, les applications telles que Skype, Facetime, What’s app ou encore Facebook ouvrent la voie à des contacts vidéo entre deux interlocuteurs ou bien plus. Déterminé à une heure précise, le cyber apéro peut alors prendre place. Ne remplaçant certes pas le réel, il est pourtant une belle façon de retrouver ceux qu’on aime. Mieux, si dans votre bande d’amis un commence à devenir lourd avec ses discours fumeux, vous pouvez couper son micro. Vivement que cette invention soit transposée à la vie réelle. Pour ne pas vous mentir, au début on se sent un peu idiot seul devant son écran mais la mayonnaise prend facilement au premier éclat de rire. Voir un ami vous sourire, ça enlève des briques du sac.
Monde Virtuel
Le fabuleux monde des Internets est également bien plus vaste que ce que vous pouvez penser. Notre temps de connexion est habituellement monopolisé par des géants comme Instagram, Leboncoin ou Youtube. Or, le World Wild Web n’a besoin que d’un peu de curiosité pour vous montrer tout son potentiel. À ce petit jeu, Twitch est une vraie mine d’or. Principalement plateforme de diffusion de contenus issus du monde du jeu vidéo, Twitch a également donné une tribune aux créatifs, musiciens et autres cuisiniers. Ainsi, vous pouvez y apprendre tout un tas de choses en vous amusant dans quasiment tous les domaines avec la possibilité d’interagir en direct avec les acteurs de ces spectacles quotidiens.
Local Wolrd Compagny
Toujours dans une optique de verre à moitié plein, on observe un regain d’activité dans les productions et distributions locales. Bien que ce mouvement soit initié depuis quelques temps grâce à des acteurs comme Biocoop, Minjat, ou La Vie Claire, cette cirse renforce la tendance à la logique exacte qui veut qu’on achète vers chez soi et en fonction de ce que les saisons nous offrent. Vu la région agricole et notre culture de la table, gageons que ce processus délicieusement naturel survivra à cette période d’enfermement.
Tous copains
On retrouve ce verre demi plein d’une rafraîchissante solidarité dans le comportement de soutien auprès des courageuses personnes qui continuent à travailler malgré la situation. Dons de matériel, de vivres ou tout simplement applaudissements à 20h au balcon, les Français portent haut la solidarité et la proximité. C’est pas pour rien qu’on est bons au rugby avec des valeurs pareilles. Ce jeu collectif s’exprime également dans les mouvements d’entraide entre particuliers. Ainsi, les groupes de partages de bons plans sur Facebook (Colomiers ma ville j’en parle, Vivre à Plaisance Du Touch, Fonsorbes Tournefeuille, Saint Lys et alentours pour ne citer qu’eux) tournent à plein régime dans une ambiance de soutien collectif. Une fois toute cette histoire derrière nous, espérons que cette solidarité perdurera.
De l’air
Conséquence directe du confinement, nos déplacements sont à l’arrêt (sans aune nostalgie des embouteillages d’ailleurs). Conséquence de conséquence, la qualité de l’air s’en trouve bonifiée. Cette première mondiale offre une pause à notre planète qui n’avait connu qu’accélération de sa pollution depuis le démarrage de la révolution industrielle. Certes ça ne durera pas mais ça donne à réfléchir…
A fond la forme
SI il y a bien un été où la concurrence sera rude sur la plage, c’est bien celui qui s’annonce quand on regarde le nombre de personnes qui se sont découvert une passion foudroyante pour le sport. Il faut dire que les vidéos de home training ne manquent pas et qu’il est totalement possible de s‘entretenir avec très peu de matériel. Armés d’une chaise et d’un manche à balai, des coachs sportifs font des tours de maître. Plus qu’à les singer. Ne comptez pas sur l’excuse du « j’ai pas le temps », ça ne trompe personne.
Quand est-ce que ça s’arrête ?
Clairement aucune idée. Le président de tous les Français devrait s’exprimer à ce sujet lundi à 20h, s’appuyant à n’en pas douter sur les préconisations d’experts dans le domaine (en espérant que ces derniers ne seront pas ceux qui préconisaient de ne pas porter de masque alors qu’au final c’est une super idée.). Wait and see donc, bien que l’issue d’une prolongation ne fasse aucun doute.
J’ai conscience de sortir les rames pour rendre le tableau plus coloré qu’il n’y parait mais j’insiste sur le fait qu’il ne tient qu’à vous de surmonter cette épreuve. Bear Grylls vous dirait que c’est votre façon de voir les choses et votre mental qui font la différence (le tout avant de dévorer une carcasse de caribou mais c’est son délire à lui ça). Là où nos valeureux ancêtres ont donné du sang, de la sueur et des larmes, nous devons à notre tour donner patience, solidarité et bon sens.
Croyez-moi bien, nous nous relèverons ! Hourra !