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Mario Kart 8 Deluxe Copyright : Nintendo

Hors contre-ordre de la part du premier ministre le 7, nous devrions sortir ce cet historique confinement lundi prochain.  Vécu avec courage et honneur pour tous les travailleurs essentiels à notre survie, il a été synonyme de coup dur (voire d’arrêt) pour bien d’autres professions. Pour les particuliers, il a tantôt été perçu comme une punition pour qui s’est vu confiné en appartement avec un voisin ayant la main lourde sur le volume du dernier album de Jul, tantôt été productif pour qui en a profité pour faire le point sur son existence. Enfermement en voie d’extinction donc, mais virus toujours présent. Navré mais il n’est pas encore temps de détacher sa ceinture de sécurité.

Le seul jour paisible, c’était hier

Plus qu’un coup de sifflet final, cette sortie de quarantaine est une fin de manche. Rien n’est encore gagné. La période passée était en effet la plus facile car elle n’exigeait de la discipline que lors de nos rares déplacements. Désormais, il va falloir appliquer cette rigueur constamment, au travail, en société, lors de nos loisirs. La seconde vague se frotte les mains et il revient à nous tous de lui tordre le cou, le tout en accord avec un retour à la vie « normale ». On ne peut en effet rester indéfiniment cloitrés. Là où la problématique de la reprise du travail semble réglée à grands coups de préconisations et de marquages au sol, l’épineuse question du retour à l’école si chère à notre gouvernement (beaucoup moins à nos homologues européens) se voit en plus malmenée par la triste et mystérieuse recrudescence des cas de maladie de Kawasaki chez les plus jeunes. Lorsque l’on met en balance ce constat et les 9 jours de cours qu’octroierait le retour à l’école, l’équation devient encore plus floue. Le truc, c’est qu’il faudra bien revenir à notre schéma de vie occidental dans ses grandes lignes (et pourquoi pas, en tracer de nouvelles qui ne fracassent pas notre environnement par exemple). L’autre truc, c’est que personne ne sait comment on peut faire. On a donc la sensation qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion et qu’on ne sait pas où sont les parachutes.

Et, qu’est ce qu’on fait maintenant ?

L’heure est donc à la responsabilité et au civisme de chacun. Vaste programme. Cela passe par le respect des gestes barrières (même pendant les apéros de 10 personnes maximum), l’hygiène et le fait de se confectionner des masques maison dans des vieux slips (jaune devant, marron derrière) en attendant le vaccin. À ce propos, malgré les titres racoleurs de certains de nos confrères, le stade de l’expérimentation est encore en cours, notamment pour les prometteurs travaux de l’université d’Oxford. Le partenariat avec le laboratoire pharmaceutique Britannique AstraZeneca ne signifiant pas qu’un vaccin soit au point. De plus, quand bien même ce serait le cas, une campagne de vaccination ne pourrait avoir lieu en une semaine. Nous devons donc inévitablement prendre nos précautions.

Le défi s’annonce donc quotidien, collectif et du coup extrêmement délicat. Pour schématiser, si cette guerre contre le Covid 19 était une partie de Mario Kart, cette période à venir serait la Route Arc en Ciel…

Photo : Julien Fitte
Photo : Julien Fitte

Avec 40 jours de confinement dans la musette et des perspectives de sortie manifestement aléatoires, l’état d’esprit à la maison a connu des variations insoupçonnées. Des premiers temps rigolos à grands coups de cyber apéro en passant par la déprime, voire l’angoisse, on a clairement l’impression d’avoir fait le tour de la question. On attend la suite comme son tour au drive du Mc DO. Maintenant que la majorité des Français ont été privés de leur liberté plus longtemps que Balkany, d’autres interrogations naissent peu à peu, notamment cette petite voix qui dit : ce confinement n’est-il pas le signe qu’il faut changer plus profondément les choses ?

Révélateur/fixateur

Car s’il y a bien une chose que cette page de l’histoire nous a appris, c’est que les métiers essentiels sont bien loin d’être ceux qu’on reconnait, que ce soit par la gratitude ou le salaire. Loin de moi l’envie de dire du mal des mixologues ou des influenceurs mais sincèrement, qui a eu besoin d’eux depuis 40 jours ? À contrario, le vieux Gégé du marché qui produit et vend ses carottes est devenu une des rares sources de plaisir lors de nos sorties autorisées. Il en va de même pour les courageux éboueurs sans qui la ville serait aux proies des rats en 2 semaines ou encore notre personnel soignant qu’on aime fort*.

Les yeux dans le miroir

Cet état de fait nous ramène à notre propre situation : et moi dans tout ça ? Je sers à quoi ? Mon activité a-t-elle du sens ? Auprès de ma communauté mais surtout auprès de moi-même ? La façon de s’en assurer est aussi simple que douloureuse. Repensez au dernier moment où vous étiez heureux. Pas à cause d’un fait précis du genre une victoire du TFC , mais naturellement heureux. Vous y êtes ? Maintenant pensez à votre quotidien, notamment au travail. Si ça pique, c’est qu’il y a probablement quelque chose à ajuster.

Une vie

Jusqu’à preuve du contraire, notre existence se joue en une fois. Les malheureux événements actuels en rappellent toute la fragilité. Alors oui c’est « pas si mal » de bosser dans cette boite, ça paye les factures mais sans mentir, vous vous imaginiez là quand vous pensiez à votre avenir ? Pour qui répond par l’affirmative, inutile de poursuivre la lecture de ce papier. Continuez à fond dans votre voie, avec mes félicitations et ma sincère admiration. Pour les autres, au regard de la situation économique qui va profondément muter, serais-ce le moment d’abattre vos cartes ?

Du calme Joe

Ce billet n’a pas pour vocation de vous pousser en slip dans le bureau du directeur et lui priant d’aller forniquer avec sa fondatrice (si vous le faites, filmez-le par contre) mais bien de faire le point sur votre situation. Notre rythme de vie actuel étant propice à la réflexion, il ne semble pas idiot de se questionner sur ce que nous faisons ici et de quelle façon l’histoire nous retiendra.

Le fossé n’est peut être pas si profond que ça. La tendance est au retour du concret, du rationnel, de ce qui est vraiment utile et chargé de sens. Ainsi, si vous avez toujours rêvé de faire du fromage de chèvre, dites-vous que Covid 19 ou non, il y aura toujours des gens pour en manger…

*J’oublie bien des métiers. J’en ai conscience mais il y en avait pour 1h à tout citer.

Photo : Julien Fitte

C’est officiel, c’est tombé, le 11 mai nous serons déconfinés. Graduellement certes mais le feu vert est donné à une partie de la population pour retourner à la vie civile. Entre le port du masque vivement conseillé, la pénurie de coiffeurs (ou les coupes maison aléatoires) et les deux mois de confinement enrobant à grands coups de Netflix and chill,  la première nouveauté va être de se reconnaitre les uns les autres. Cependant, d’autres changements sont attendus dont la plupart sont déjà en cours. Un peu comme le 11 septembre a profondément modifié les normes de transport, cette crise du Covid 19 bouleversera nos habitudes quotidiennes, pour le meilleur et pour le pire.

Drive me away

À coin depuis toujours chez McDo et autres KFC, le drive se développait à son rythme dans d’autres secteurs, le plus aboutit étant celui de la grande distribution qui a largement communiqué et investi dans le domaine depuis une poignée d’années. Covid galopant, bien des enseignes se sont empressées de se mettre à ce mode de distribution, souvent pour une question de survie. Résultat, des clients qui répondent très favorablement et des magasins submergés par cette nouvelle façon de travailler. Les publications régulières de Minjat sur leur page alertant d’une impossibilité d’honorer les commandes pour les 24h à venir m’en sont témoin. Ce système perdurera t’il post confinement ? Sans aucun doute. Le virus étant loin d’être éteint, le drive (ou clic and collect qui est grosso modo la même chose)  offre une protection importante pour éviter les contacts sociaux. Bonne nouvelle donc pour les personnes qui n’aiment pas les gens.

« Chérie je pars bosser dans le salon »

Un peu comme pour le drive, le télétravail était plus évoqué qu’appliqué. La faute à une organisation compliquée scandaient les employeurs. Pourtant, cette terrible difficulté s’est soudainement envolée lorsque la bise fût venue. Comme quoi lorsque la motivation est là tout devient possible. Certes le télétravail est difficile à appliquer pour qui est berger mais soyons réalistes, peu d’entre nous ont la responsabilité d’un troupeau de mouton. C’est d’ailleurs le fait de ne pas pouvoir surveiller ses ovins qui a jusqu’à présent massivement limité la propagation du travail à la maison. L’expérience en cours montre pourtant qu’il n’est pas utile d’avoir ses subordonnés à vue pour qu’ils travaillent tout de même, n’en déplaise au management à la Frrrançaiiise…Ce système a-t-il de l’avenir ? À n’en pas douter. Ikéa communique fort sur le home office (le bureau à la maison) et c’est bien connu, quand Ikéa fait quelque chose, tout le monde suit. Puis ça fera de la place sur le périf.

Le chef vous propose

La question « Mais que vont faire ceux qui ont acheté 5 tonnes de farine ? » a enfin livré sa réponse : ils en font des gâteaux, des pâtes et tout un tas d’autres trucs. Les Français cuisinent comme ils ne l’avaient pas fait depuis longtemps. Sous réserve de ne pas aller trop loin dans la création (quand vous en êtes à envisager un cassoulet au nougat c’est signe qu’il faut revenir en arrière), on mange mieux et il faudra en garder l’habitude une fois toute cette affaire bouclée. Le revers de la médaille, c’est qu’il va y avoir une concurrence d’enfer dans Top Chef la saison prochaine. Pas le bon moment pour s’inscrire donc.

Made In Pas Loin

À l’heure où notre président réalise que faire fabriquer des produits essentiels à la nation dans un pays situé à l’autre bout du monde est peut-être un peu une connerie, l’idée d’acheter ce qui vient de chez nous fait également écho chez les consommateurs. Mondialisées, les chaines d’approvisionnement sont sérieusement grippées, se traduisant par des rayons vides dans nos supermarchés. Par contre, pour qui travaille avec des producteurs locaux, aucune pénurie en vue. L’acheteur lambda n’a donc d’autre choix que de se rabattre sur ce qu’il trouve, en l’occurrence ce qui est fabriqué pas loin de chez lui. Bon pour la planète, bon pour les copains, bon pour tout en fait. Le mouvement de cosom’acteur qui achète autant avec son cerveau qu’avec son estomac était déjà largement initié. Gageons que ce coup de pouce viral permettra à beaucoup de continuer dans cette indéniable voie de la raison. Comme quoi, il y a tout de même quelque chose de bon dans tout ce mauvais.

« On se fait la bise »

Non. Mais même après en fait. Il faut arrêter avec ça.

S’adapter, oui mais comment ?

L’épidémie mettra un moment avant de s’éteindre, l’immunité collective n’étant pas pour demain. Cependant, des métiers vont avoir beaucoup de mal à s’adapter à ce fait. Respecter les gestes barrière quand on est comptable ça passe. Quand on est coiffeur, esthéticienne ou dentiste, c’est pas la même affaire. Dans la même veine, quel avenir pour les salles de sport, les boites de nuit ou plus simplement les restaurants ? Pour ma part je n’ai pas de solution à proposer (et n’en ai d’ailleurs aucunement la prétention) mais le défi s’annonce épineux.

Il y aura donc un avant et un après Covid19. Nos comportements et habitudes vont être secoués. Cet impact aura-t-il une influence positive sur notre rapport à la planète, aux autres, à notre façon d’aborder notre existence ? La réponse est dans les mains de chacun.

PS : tu as du retrouver Aline, dis-lui les mots bleus, elle va craquer c’est sur <3

Photo : Julien Hank Fitte

Si vous lisez ces lignes, c’est que vous êtes chez vous (ou du moins à 1km maxi de votre lieu de confinement) depuis une vingtaine de jours (ne me demandez pas combien, j’ai totalement perdu le fil). Vous avez l’impression d’être dans un mauvais remake du pourtant très bon Un Jour Sans Fin. C’est tous les jours le jour de la marmotte, c’est tous les jours dimanche. Faisant ironiquement écho avec l’entrain qui mena nos anciens à la drôle de guerre, l’entrée dans cette période de confinement s’est faite dans une certaine insouciance pour désormais s’avérer bien moins sympathique. Perçus dans un premier temps comme une période de vacances forcées, les jours passés cloîtrés se sont changés en briques s’ajoutant inexorablement dans nos sac à dos, clouant à force certains d’entre nous au sol. Comme on ne laisse pas les copains par terre, je vais tenter par le biais de ce billet d’humeur de vous montrer que tout n’est pas si noir dans la nébuleuse du confinement.

2020 chez soi

Bien qu’il n’y ait pas de période idéale pour vivre une pandémie, celle-ci a au moins l’avantage de se dérouler dans un contexte technologique le plus développé que l’Homme ait pu connaitre. Atouts majeurs dans la lutte contre l’isolement, nos téléphones, réseaux sociaux et globalement tout ce qui retransmet nos paroles permettent de se déplacer sans quitter son siège. Où que puissent être vos amis , ils ne sont jamais qu’à la distance d’un appel téléphonique. Au-delà de la voix, les applications telles que Skype, Facetime, What’s app ou encore Facebook ouvrent la voie à des contacts vidéo entre deux interlocuteurs ou bien plus. Déterminé à une heure précise, le cyber apéro peut alors prendre place. Ne remplaçant certes pas le réel, il est pourtant une belle façon de retrouver ceux qu’on aime. Mieux, si dans votre bande d’amis un commence à devenir lourd avec ses discours fumeux, vous pouvez couper son micro. Vivement que cette invention soit transposée à la vie réelle. Pour ne pas vous mentir, au début on se sent un peu idiot seul devant son écran mais la mayonnaise prend facilement au premier éclat de rire. Voir un ami vous sourire, ça enlève des briques du sac.

Monde Virtuel

Le fabuleux monde des Internets est également bien plus vaste que ce que vous pouvez penser. Notre temps de connexion est habituellement monopolisé par des géants comme Instagram, Leboncoin ou Youtube. Or, le World Wild Web n’a besoin que d’un peu de curiosité pour vous montrer tout son potentiel. À ce petit jeu, Twitch est une vraie mine d’or. Principalement plateforme de diffusion de contenus issus du monde du jeu vidéo, Twitch a également donné une tribune aux créatifs, musiciens et autres cuisiniers. Ainsi, vous pouvez y apprendre tout un tas de choses en vous amusant dans quasiment tous les domaines avec la possibilité d’interagir en direct avec les acteurs de ces spectacles quotidiens.

Local Wolrd Compagny

Toujours dans une optique de verre à moitié plein, on observe un regain d’activité dans les productions et distributions locales. Bien que ce mouvement soit initié depuis quelques temps grâce à des acteurs comme Biocoop, Minjat, ou La Vie Claire, cette cirse renforce la tendance à la logique exacte qui veut qu’on achète vers chez soi et en fonction de ce que les saisons nous offrent. Vu la région agricole et notre culture de la table, gageons que ce processus délicieusement naturel survivra à cette période d’enfermement.

Tous copains

On retrouve ce verre demi plein d’une rafraîchissante solidarité dans le comportement de soutien auprès des courageuses personnes qui continuent à travailler malgré la situation. Dons de matériel, de vivres ou tout simplement applaudissements à 20h au balcon, les Français portent haut la solidarité et la proximité. C’est pas pour rien qu’on est bons au rugby avec des valeurs pareilles. Ce jeu collectif s’exprime également dans les mouvements d’entraide entre particuliers. Ainsi, les groupes de partages de bons plans sur Facebook (Colomiers ma ville j’en parle, Vivre à Plaisance Du Touch, Fonsorbes  Tournefeuille, Saint Lys et alentours pour ne citer qu’eux) tournent à plein régime dans une ambiance de soutien collectif. Une fois toute cette histoire derrière nous, espérons que cette solidarité perdurera.

De l’air

Conséquence directe du confinement, nos déplacements sont à l’arrêt (sans aune nostalgie des embouteillages d’ailleurs). Conséquence de conséquence, la qualité de l’air s’en trouve bonifiée. Cette première mondiale offre une pause à notre planète qui n’avait connu qu’accélération de sa pollution depuis le démarrage de la révolution industrielle. Certes ça ne durera pas mais ça donne à réfléchir…

A fond la forme

SI il y a bien un été où la concurrence sera rude sur la plage, c’est bien celui qui s’annonce quand on regarde le nombre de personnes qui se sont découvert une passion foudroyante pour le sport. Il faut dire que les vidéos de home training ne manquent pas et qu’il est totalement possible de s‘entretenir avec très peu de matériel. Armés d’une chaise et d’un manche à balai, des coachs sportifs font des tours de maître. Plus qu’à les singer. Ne comptez pas sur l’excuse du « j’ai pas le temps », ça ne trompe personne.

Quand est-ce que ça s’arrête ?

Clairement aucune idée. Le président de tous les Français devrait s’exprimer à ce sujet lundi à 20h, s’appuyant à n’en pas douter sur les préconisations d’experts dans le domaine (en espérant que ces derniers ne seront pas ceux qui préconisaient de ne pas porter de masque alors qu’au final c’est une super idée.). Wait and see donc, bien que l’issue d’une prolongation ne fasse aucun doute.  

J’ai conscience de sortir les rames pour rendre le tableau plus coloré qu’il n’y parait mais j’insiste sur le fait qu’il ne tient qu’à vous de surmonter cette épreuve. Bear Grylls vous dirait que c’est votre façon de voir les choses et votre mental qui font la différence (le tout avant de dévorer une carcasse de caribou mais c’est son délire à lui ça). Là où nos valeureux ancêtres ont donné du sang, de la sueur et des larmes, nous devons à notre tour donner patience, solidarité et bon sens.

Croyez-moi bien, nous nous relèverons ! Hourra !