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Au moment où les débats autour du glyphosate et de la tomate hors sol font rage, les Français se tournent de plus en plus vers le BIO, et délaissent peu à peu les cultures dites conventionnelles. Et tandis que le consommateur est de plus en plus renseigné, les enseignes Bio se multiplient et les modes de productions alternatifs – comme les AMAP et les Ruches – se développent. A l’ère du « mieux manger », les slogans des hard discounters ne prônent pas tant les prix bas, que des produits sains et équitables. Se fournir en direct du producteur a le vent en poupe, et certains noms barbares comme « permaculture » commencent à rentrer dans le vocabulaire des consommateurs. Désormais, le combat face aux problèmes climatiques et sanitaires se passe dans l’assiette et chacun lutte armé de sa fourchette. Un panier à salade dans lequel il est parfois difficile de faire son choix. État des lieux des bonnes adresses près de chez vous.

 

 

 

 

 

 

© Hélène Ressayres

Fini les tomates toute l’année ou les fruits de la passion par avion ! Avec ce mode de consommation, on se nourrit désormais au rythme des saisons, et les aliments qui composent nos repas ont une origine géographique située à moins de 160km de nos assiettes. Une communauté née en 2005 aux Etats-Unis, en réponse aux ravages de la junkfood, et qui tend à se développer de plus en plus dans l’hexagone. Une volonté de diminuer l’empreinte carbone de son mode de consommation, d’encourager l’économie locale, et pourquoi pas, redonner un peu de bon sens commun à nos us et coutumes alimentaires. Et chaque crise phytosanitaire, chaque affaire douteuse de l’industrie agroalimentaire, incitent de plus en plus de Français à se tourner vers des réseaux alternatifs et privilégier les circuits courts. AMAP, Ruches, marchés, vente directe chez le producteur, ou cueillette à la ferme… l’éventail d’offres, porté par les réseaux sociaux et internet, s’élargit et devient chaque jour plus accessible. A tel point que la grande distribution s’y met, et que la tendance bobo devient peu à peu le B.A.B.A. D’après une étude menée par la Région en 2018, 92% des habitants d’Occitanie seraient prêts à privilégier des aliments produits au niveau local. Et les entreprises du secteur suivent aussi le mouvement. C’est notamment le cas de la start-up « Hoope », qui fabrique sa propre pâte à tartiner made in Toulouse. Une tendance en plein essor qui rappelle les richesses de notre terroir, et rend acteur d’un lendemain plus responsable.

 

Article rédigé par Hélène Ressayres

 

L’été, le soleil, les vacances, les petits-déjeuners au soleil, le pain grillé…Vous sentez l’odeur vous chatouiller les narines ? Parfait, alors gardez cette douce image en tête pour la suite de votre lecture.

 

Quoi de mieux pour aller avec des tartines que de la bonne confiture maison ? N’en ayant aucune sous la main, et ma grand-mère habitant trop loin, c’est auprès de Gaëlle d’Un Monde de Confitures que je me suis dirigée. Créée en février de cette année,cette petite boutique nomade qui écume les marchés de Colomiers, est on ne peut plus locale. Basée aux Ramassiers, cette amoureuse de cuisine trouve ses producteurs, récolte, fabrique, met en pot et étiquette ses délicieuses confitures. Vous pouvez ensuite les dégoter au marché, chez Minjat, à La Cave de Facécile ou encore Au Pêcher Mignon. Ici, ne vous attendez pas à trouver une indémodable à la fraise. Gaëlle s’amuse des associations, joue la saisonnalité et réemploie les recettes de ses grand-mères. On salive devant la combinaison de la courgette et des agrumes pour son côté croquant et frais qui en fait la fureur de l’été. On se gave de confitures de melon/citron vert, de nectarine/menthe, d’abricot/lavande et de fleur de sureau.

 

Si vous possédez un arbre fruitier vous donnant chaque année des fruits à ne plus savoir quoi en faire, vous pouvez vous-même devenir acteur de ce petit commerce en les proposant à Gaëlle en échange de pots. Comme ça, on évite le gaspillage et tout le monde y trouve son compte en confiture !

Un Monde de Confitures
06 52 50 42 24
Facebook : @unmondedeconfitures
À retrouver jeudi 1er août sur le marché de Colomiers, puis les samedis à partir du 24 août

 

À Cornebarrieu, à côté du bricomarché se cache un petit restaurant au nom cocasse. « Le nez dans l’bocal » est devenu pour certains un rendez-vous incontournable entre amis où règne la bonne humeur et pour d’autres la pause déjeuner entre collègues qui fait du bien pour souffler entre deux gros dossiers.

Ouverte en octobre 2015, ce bristot est pour Sébastien, le patron, « le rêve d’une vie ». On se rend d’ailleurs vite compte que ce projet lui tient à cœur lorsque l’on s’y attarde et que l’on discute avec lui. Ses 25 années d’expérience dans la restauration se ressentent dans sa cuisine diversifiée et constamment renouvelée ! Tous les matins, l’équipe affiche sur la page Facebook du restaurant (@lenezdanslbocal) les entrées, salades, plats et desserts du jour que vous pourrez commander le midi ou le soir. Vous l’aurez compris avec le nom du restaurant, les jeux de mots sont les bienvenus ici. Le menu du jour devient alors « Les éphémères du Nez », qui disparaissent au bout d’un jour comme les célèbres insectes, tandis que les desserts se transforment en « Mets d’la faim ». On sent que Sébastien s’amuse jusque dans ses noms de plats « Cassoulet Ki Lé Tou Méson », « Ze fish’n chips wiz ze sauce tartare », « le Tout fou l’quand aux girolles »  parmi les plus originaux.

 

Le Tout fou l’quand aux girolles

Pourquoi innover chaque jour me direz-vous ? Il y a deux raisons à ce choix, la première vient de l’imagination débordante de Sébastien qui se plaît à vous confectionner chaque année des recettes qui changent malgré une certaine identité culinaire, la deuxième est la fraîcheur de ses produits nobles qui influencent constamment ses créations. Au fil du temps et des discussions de nouvelles idées germes, « quand un produit plait, je le prends et j’en fais une recette » , me dit le patron. Chez Le Nez Dans L’bocal, tout est 100% fait maison de l’entrée jusqu’aux desserts, pour vous proposer des mets divers et variés. C’est également pour cela que la saisonnalité incite, ici, à la nouveauté des plats. Que vous soyez plutôt viande ou poisson, vous serez sûr de trouver de quoi vous régaler entre le filet de turbot poêlé, le pot au feu bœuf et veau, la terrine de colin ou encore le burger au bœuf et son pain à l’encre. Vos sens seront mis en éveil !

Le côté intimiste de ce restaurant est d’autant plus agréable qu’il est possible de le privatiser. Pour les gros groupes, jusqu’à 50 personnes, un buffet vous sera servi, fusion entre tapas et cocktail dinatoire. Si vous êtes en comité plus réduit, de 25 personnes par exemple, et souhaitez être assis ; vous bénéficierez sur rendez-vous d’un menu personnalisé créé par Sébastien en tenant compte de vos envies. Ici, beaucoup d’habitués viennent pour la bonne ambiance et ça se comprend ! Nombreux sont ceux qui viennent seulement prendre un apéro entre amis et se contentent d’une planche de tapas fait-maison à partager qui régale leurs papilles. Alors pourquoi pas vous ?