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Franck

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La Vache Qui Vole ayant fini par se poser, c’est en ses lieux et place que se tient désormais Les Deux Frangins, un établissement qui donne dans une cuisine bistrot/brasserie sans prétention mais avec conviction et savoir-faire.

Auparavant dirigeants de l’établissement O Pavillon à Blagnac durant 13 années, Franck et Damien (tous deux frères donc) cumulent cependant bien plus d’expérience dans le monde de la brasserie. Il faut dire qu’avec des parents tenanciers de bistrots, difficile de les imaginer faire carrière dans le fast-food. Et c’est tant mieux. En effet, proposer de la belle cuisine de brasserie, c’est régaler les clients mais également faire vivre le savoir-faire Français dans cet art qu’est la restauration.

C’est donc avec grand plaisir que l’on trouve au menu des plats de chez nous : rognons de veau sauce au poivre, brandade de morue maison et salade verte ou encore les filets de harengs marinés pommes de terre aïoli dont on dit le plus grand bien (le patron vous en apportera un ramequin, vous vous ferez une idée). Le plat du jour constamment renouvelé s’affiche à seulement 10€60 le midi. Montée en gamme pour le soir avec un plat différent mais toujours abordable. Comme on peut s’en douter, tout est frais et fait maison.

Officiellement repris mi septembre 2020, c’est véritablement au 19 mai que Les Deux Frangins a pu se lancer correctement. Perturbée par les restrictions et couvres-feu, cette période a été mise à profit afin de réaliser des travaux sur la décoration du restaurant (bien qu’elle soit en perpétuelle évolution) mais également sur la création d’une belle terrasse en bois abritée par de grands parasols. Le public semble déjà attaché à cette nouvelle enseigne avec des résultats dépassant les premières prévisions. Il faut dire qu’avec une cuisine et un couple accueil/service parfaitement maîtrisés, on ne peut qu’être conquis.

L’ouverture des Deux Frangins est donc une très bonne nouvelle pour qui aime la cuisine de brasserie. Pour les autres, il suffit juste de s’y rendre pour changer d’avis. Travaillé avec soin et mêlant tradition avec modernité, le cadre est élégant et léger. L’expérience des maîtres des lieux aboutit sur un service efficace qui sait se faire oublier. Déjà riche de beaux établissements, Cornebarrieu compte sans conteste un nouveau membre à son tableau d’honneur avec Les Deux Frangins

Les Deux Frangins
35 bis Route de Toulouse, 31700 Cornebarrieu
www.lesdeuxfrangins.com
05 34 52 37 05
Fb : @lesdeuxfrangins
Du lundi au vendredi midi
Du mercredi soir au vendredi soir

Photo : Julien Fitte

À l’heure où le jeu vidéo commence une nouvelle ère avec la sortie des Playstation 5 et Xbox Series X (pour ceux qui ont pu les réserver du moins), nous autres boomers avons et aurons toujours une affection unique pour les titres vidéoludiques désormais rangés au rang de classiques. La multiplication des rééditions de jeux comme Final Fantasy VII, Crash Bandicoot ou le fraichement annoncé Time Spliters 2 témoigne cependant d’un réel attrait pour ce rétrogaming fait de pixels et de sons en MIDI. Mieux, les mastodontes du secteur y vont carrément à coups de consoles de l’époque remises au gout du jour en versions réduites: Mini Super Nintendo et autres Mini Playstation se vendent équipées dès le départ d’une vingtaines de titres les plus emblématiques de ces machines. Mi rétro mi marketing, les avis divergent sur ces nouveaux formats. Cependant, l’intérêt pour les vieilleries vidéoludiques demeure bien réel.

Photo : Julien Fitte

Metal Gers Solid

Aussi infecté par le virus du jeu vidéo que Brad Vickers à l’entrée du commissariat de Racoon City, Franck Boubée est un otaku gersois qui travaille dans l’informatique. Une fois la cravate retirée, il est ce que l’on appelle un moddeur. Grosso modo, il s’agit d’un bienfaiteur de l’humanité qui détourne des consoles de jeu vidéo dans à peu près tout ce qui possède un écran. C’est ce genre de personnes qui est capable d’adapter Doom sur l’écran d’une imprimante domestique. Après quelques réalisations de bornes d’arcade classiques, Franck ne s’est pas attaqué à la plus emblématique des des productions de John Carmack mais bien à un autre mythe du jeu vidéo : La Dreamcast.

Call Of Vieillerie

Pour ceux qui n’ont pas connu le doublé de Zidane en finale de coupe du monde, sachez que cette console de SEGA est une véritable institution. Portée par des titres comme Shenmue, Crazy Taxi ou encore l’inclassable ChuChu Rocket!, elle permettait de se connecter au web (révolution absolue pour l’époque) et affichait des performances visuelles ahurissantes (pour 1998 hein). Adaptant énormément de jeux tirés de l’arcade (ce qui, ajouté au choix du GD-Rom comme support précipita grandement sa perte), elle a marqué les esprits et notamment celui de Franck. En bon bricoleur bidouilleur aux éclats de génie, il a donc décidé d’intégrer cette formidable machine à…un minitel.

Photo : Julien Fitte

3615 ULLA

Autre relique de la préhistoire numérique, le minitel est une exception Française qui a connu la fermeture de ses services en 2012, remplacé par notre désormais familier internet. Tout comme la BX et le mulet, il a su marquer les esprits avec un design tellement fané qu’il en devient sympathique. C’est donc dans cette coquille que Franck a décidé d’intégrer une Dreamcast. Il aurait pu se contenter d’y coller un émulateur et 4 ports USB mais la manœuvre aurait été aussi authentique que le premier single de Kylie Minogue. Il a plutôt choisi d’intégrer le maximum de composantes de la console blanche tout en conservant le plus possible les fonctions physiques du minitel. Sa création s’allume donc avec le bouton d’origine, le son s’ajuste par le biais de la molette crantée sur le flanc droit et le branchement d’une manette supplémentaire se fait avec la connectique d’origine Dreamcast. Pour contrôler l’engin, Franck a logiquement opté pour une interface typée arcade avec un joystick et des boutons arrivés tout droit du Japon. Le reste s’est réglé à coups d’imprimante 3D.

Insert Coin

Une fois sous tension, le bondissant logo rouge apparait sur une mélodie de Ryûichi Sakamoto. À cet instant, le nostalgie déboule aussi vite que Sonic dans Marble Zone. Et quand débute « All i want » dans l’autoradio du taxi cabriolet, définitivement on ne veut plus lâcher le pad. L’ergonomie est sans-faute, les contrôles réactifs et précis, la composition sonne parfaitement juste. Franck a réalisé un travail impeccable et totalement inédit. Même SEGA Europe l’a contacté lorsqu’il a présenté son bébé sur Tweeter. Comme sceau d’approbation, difficile de faire mieux.

It’s me, Francky!

Le minitel-Dreamcast est pour le moment un exemplaire unique et est disponible à la vente. Cependant, d’autres créations sont à venir de la part de cet orfèvre créatif, notamment un projet de minitel croisé avec une Nintendo 64 (oui il y aura Goldeneye dessus). De dinosaures du monde virtuel, Franck crée des objets contemporains à la fois fonctionnels et bourrés de charme. Dans Tekken, ça s’appelle un perfect….

Contact : Facebook @ Franck Boubée