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Farine

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C’est à Trébons-sur-la-Grasse, au nord-est de la Haute-Garonne, que la famille Marquié produit depuis 2007 une farine biologique d’exception. Laure, Serge et leur fils Rémi ont à cœur de faire vivre leur savoir-faire artisanal et leur passion pour la terre, qui se transmet de génération en génération.

« J’ai épousé l’homme et le métier ». C’est ainsi que Laure explique avoir rejoint le monde agricole après sa rencontre avec Serge, issu d’une lignée d’agriculteurs. A l’origine, l’exploitation familiale était consacrée à l’élevage de volailles, une activité qui a fait naître sa renommée dans les marchés de la région.

En 2003, le couple a été rejoint par l’un de leurs deux fils, Rémi. Mettant à profit leur implantation au cœur du Lauragais, historiquement connu comme étant le « grenier à blé du Languedoc », le trio s’est lancé dans une activité de meunerie. Deux variétés de blé sont cultivées en Agriculture Biologique sur le terrain de 140 hectares : le blé tendre Renan et la poétique Florence-Aurore. Cette variété ancienne est particulièrement recherchée pour la fabrication du pain (ce que peut confirmer le 2nd fils du couple, boulanger de formation !) et est aussi très apprécié en pâtisserie.

La famille Marquié utilise une meule en pierre : « un procédé moins rapide, mais qui permet que le grain ne chauffe pas et garde donc toutes ses qualités » nous précise Laure. 200 tonnes de farine (T80, T110 et T150) sont ainsi produites chaque année par le Moulin du Pays du Lauragais. Elles sont vendues dans des sacs de 1kg, 5kg et 25kg, une grande contenance destinée notamment aux boulangeries (dont Les Frères Chapelier à Toulouse). La famille travaille aussi avec les magasins Biocoop, à commencer par celle de Plaisance où Alexandre, le responsable du magasin et son adjoint, Saïd (en photo ci-dessus) sont ravis de proposer cette farine de grande qualité. « Notre collaboration avec Biocoop a débuté avec l’ouverture de celle de Purpan et s’est poursuivie avec chaque nouveau magasin ! » nous indique Laure avec fierté.

En fixant et bloquant pour 4 mois le prix de sa baguette à 29 centimes d’euros, l’enseigne Leclerc a provoqué un tsunami de réactions de la part des boulangers, agriculteurs et (ex?)consommateurs. Nous avons recueilli la réaction de Jean-Luc Beauhaire, artisan boulanger meilleur Ouvrier de France à Léguevin, et de Minjat à Colomiers

«Je ne m’y suis pas intéressé plus que ça, on ne joue pas dans la même cour » déclare le MOF. « Comment les artisans peuvent suivre ? Tout augmente, les charges, les matières premières… ». Ainsi, Jean-Luc Beauhaire ne rentre même pas dans cette course au prix perdue d’avance. « Ça n’a pas de sens, ils font du business, nous on a encore une âme » poursuit il sereinement. En effet, si l’on parle de prix, il serait également intéressant de comparer ce qui est comparable. Si le sujet est la baguette, on peut très certainement se questionner sur l’égalité gustative des productions respectives. À ce jeu là, et pour reprendre les mots de la Maison Beauhaire, on ne joue définitivement pas dans la même cour…

Du côté de Minjat (dont le slogan est Du Goût Du Sens et Des Hommes), on prend également l’axe de nutritionnel. Pour Cyril Picot et Anton Dmitriev, co-fondateurs de l’enseigne, cette opération n’est rien de plus qu’un coup de maître en terme de communication. Sur le plan nutritif, cette baguette ne peut rivaliser avec une production de qualité. « On en a tous mangé au moins une fois, 1h après on a faim ». Difficile de lui donner tort.
Au delà des interrogations sur la concurrence et/ou la rémunération des producteurs au sens large, se pose donc la question de l’équivalence ; si cette baguette à 29 centimes n’apporte que peu de nutriments, est-ce une finalement une bonne idée de s’en accommoder ?

En plus des volets traités à la lumière des témoignages ci-dessus, il est également légitime de se poser la question de la transmission du plus fort des symboles Français. Comment créer des vocations de boulanger avec une telle concurrence sur le papier ? Quid de notre savoir-faire face à cette approche low-cost qui était à la mode dans les années 2000?
De plus en plus sensible à un retour aux bonnes choses, le consommateur lambda cédera t’il aux sirènes des prix sans se préoccuper de la qualité ? Les paris sont ouverts…

Une recette simple, tout en bio et sans sel nitrité s’il vous plait.

POUR 4 PERSONNES
PRÉPARATION 30 MIN
CUISSON 30 MIN

Ingrédients : 4 tranches de jambon blanc sans sel nitrité Biocoop, 3 carottes, 1 tête de brocoli, 5 à 6 champignons de Paris, 1 oignon, 40 g de farine T65 Biocoop, 40 g de beurre demi-sel Biocoop, 20 cl de lait de vache Biocoop, 50 g de fromage blanc Biocoop, 70 g de gruyère râpé, 1 pincée de noix de muscade, huile d’olive, sel, poivre.

  1. Préchauffer le four à 210°C.
  2. Éplucher et découper les carottes en fines rondelles, détailler les fleurs de brocoli, émincer les champignons et l’oignon.
  3. Faire revenir les oignons et les carottes dans une poêle avec un filet d’huile d’olive pendant 10 min. Ajouter ensuite les champignons et le brocoli et laisser cuire encore 10 min. Saler et poivrer.
  4. Pendant ce temps, préparer la béchamel au fromage
blanc : faire fondre le beurre, ajouter la farine tamisée et remuer jusqu’à ce que le mélange épaississe. Ajouter le lait petit à petit en remuant en permanence. Hors du feu, incorporer le fromage blanc et la muscade. Remuer jusqu’à ce que le fromage blanc soit intégralement incorporé.
  5. Répartir les légumes sur les tranches de jambon et rouler délicatement puis les disposer dans un plat à gratin. Recouvrir les roulés de béchamel et de gruyère râpé.
  6. Enfourner 15 min. Servir accompagné d’une salade ou d’un mélange de céréales.

Implanté à Léguevin depuis 2009, le maître artisan boulanger et Meilleur Ouvrier de France Jean-Luc Beauhaire s’est lancée le défi de réaliser son pain à partir de sa propre culture de blé. Appelé « Camp Rémy », cette variété aux vertus nutritionnelles exceptionnelles est le cœur d’une gamme unique de pains baptisée « Renaissance ».

Une histoire de Terres et d’Hommes

Cette initiative locale est un véritable retour aux sources. Outre la conservation et la transmission d’un savoir qui a largement fait ses preuves, cette approche épouse parfaitement les besoins actuels de mieux manger sur ses aspects environnementaux et sociaux. En effet, ce projet est avant tout une aventure humaine, née d’une rencontre entre Adrien Aries, exploitant agricole sur la commune de Maurens (32) et Jean-Luc Beauhaire.

En octobre 2019, le Boulanger et l’Agriculteur ont réalisé la 1ère semence de Camp Rémy, cette variété de blé inscrite au catalogue officiel français des espèces et variétés depuis 1980. Son rendement régulier et sa rusticité lui conférant une excellente résistance aux maladies, cette variété est toute trouvée pour un travail en bio, ce qui n’est pas un hasard dans la mesure où Adrien Aries sera bientôt converti à 100% en agriculture biologique. Une fois récolté, ce blé est ensuite écrasée sur une meule de pierre dans le moulin de meuniers locaux. Il donne une farine de blé aux qualités panifiables inédites , se traduisant par des pains de couleur crème à la mie riche et crémeuse. D’une richesse aromatique exceptionnelle, il tient bien la conservation. Pour ceux qui voudraient utiliser cette farine pour leurs préparations maison, une parte de la production sera commercialisée dès le mois de décembre dans les points de vente de la Maison Beauhaire sous le nom Farine Renaissance.

« Maîtriser la fabrication de notre pain de A à Z pour une haute qualité nutritionnelle me semblait essentiel. En cultivant notre propre blé pour réaliser une farine saine, notre pain devient excellent tant sur le plan gastronomique que sur ses apports nutritionnels. Notre nouvelle gamme de pains « Renaissance », constituée à 100% de notre farine, nous fait revenir à l’essentiel tout en utilisant une technique de panification moderne. »
Jean-Luc Beauhaire,

Respectus Panis

Les techniques de panifications utilisées pour créer ces pains « Renaissance » respectent autant que possible la méthode ancestrale de « Respectus Panis ». Un procédé déjà utilisée et transmis par Lucien Beauhaire, père de Jean-Luc Beauhaire, et grand-père de Barbara Beauhaire, également aux commandes de l’entreprise familiale. Cette méthode remise au goût du jour permet notamment la diminution de sel utilisé dans le pain, un long pointage à température ambiante et un faible ensemencement de ferment. C’est aussi une panification au levain qui favorise la bonne digestion du pain et en améliore considérablement l’indice glycémique. Elle permet également aux enzymes naturellement présents dans la farine d’agir longuement et efficacement, sans ajout de gluten ou d’enzymes, ce qui prévient les risques d’hypersensibilité et/ou d’hypertension.

Lien entre le passé et le futur, cette gamme de pains « Renaissance » déclinée à partir de farine « Camp Rémy », respecte à la fois tradition et qualité.

Boulangerie Léguevin 4 allée des Cordeliers
ZAC de Lengel 31490 Léguevin

Corner Victor Hugo
Marché Victor Hugo – Place Victor Hugo
31000 Toulouse

Corner Carmes
Marché des Carmes – Place des Carmes
31000 Toulouse