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La satisfaction temporaire laisserait-elle place à un véritable mieux être pérenne ? La consommation raisonnée évincerait elle la  boulimie d’achat ? Le mieux manger serait-il le mot d’ordre des réfrigérateurs, et le respect de l’environnement le moteur de nos déplacements ? La domotique et les robots deviendraient-ils nos meilleurs alliés dans cette transition vers un lendemain plus responsable ? Après les essais et les brouillons autour du mieux vivre, les contours de ces nouveaux modes de vie semblent se dessiner avec plus de précisions. Mieux vivre en 2018, ou quand le conscient devient tendance.

Depuis les cinq dernières années, le bio-phénomène fait parler de lui. Une alimentation dite raisonnée, qui, malgré la bonne volonté des consommateurs, souffrait hier d’une image peu appétissante.

Aujourd’hui, les produits deviennent plus attractifs, les variétés colonisent les rayons des magasins spécialisés, et les industriels travaillent sur la qualité gustative des produits. Pour répondre aux attentes de clients de plus en plus avertis et exigeants, le tofu est proposé cuisiné en marinade, et les pains voient leurs recettes déclinées à l’infini. Désormais, le sain doit être bon !

Les laits végétaux deviennent à leur tour plus gourmands, et presque tendance. Le lait de noisette devient trendy, tandis que les bloggeuses photographient leur milk-shake au lait d’amande, et que les cuisiniers nous font saliver avec leur préparation au lait de coco. De nouveaux produits stars sont mis sous le feu des projecteurs. C’est le cas de la spiruline, algue aux vertus anti-oxydantes, des graines de Chia, riches en minéraux et vitamines, ou encore du psyllium, une plante connue pour soigner les troubles digestifs. « Face aux scandales sanitaires, les gens cherchent des alternatives naturelles aux médicaments. Dans notre boutique, nous proposons, en plus de nos produits, divers ateliers et conférences, pour les gens en quête de bienêtre », explique Mathilde Delaygue, gérante du magasin Le Grand Panier Bio à Toulouse.

Sur Youtube, le volume de vues autour de la thématique santé a augmenté de 33% en 2017, alors que le mot clé « healthy » renvoie 50 millions de résultats vidéos. Indéniablement, le « vivre sain » devient peu à peu le ralliement d’une nouvelle sous-culture, nourrie par un nombre toujours plus grand d’influenceur, qui tendent à le rendre savoureux et de plus en plus attrayant.

 

En effet, comme le rappelle Tanguy Le Gall, gérant de six Biocoop de l’ouest toulousain : « Les nouveaux consommateurs qui se tournent vers le Bio, prennent cette orientation pour des raisons de santé à la base. Mais les préoccupations  environnementales et sociétales arrivent dans un second temps ». Dans cette démarche globale, le local se développe de plus en plus, et les circuits courts gagnent du terrain. Cyril Picot, président de Minjat, l’a bien compris, et ouvrira dès septembre prochain, une épicerie d’un nouveau genre. L’enseigne, qui signifie « manger » en occitan, proposera des produits de saison, sans aucun intermédiaire entre elle et le producteur. « Cela a pour avantage de ne pas augmenter les coûts et de proposer une alimentation de qualité issue de 150 producteurs différents », explique ce passionné. Pour réapprendre à ses clients à mieux manger, l’épicerie intègre un service cantine en son sein, et propose des plats à emporter le midi. Une volonté de sensibiliser ses clients à la dégustation et au partage, vecteur de valeurs qui tiennent à coeur à ce fils d’éleveur de bovins : « Nous pensons que la réappropriation de la cuisine est un pas vers un retour aux choses authentiques et essentielles ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans une démarche consciente et animée par un respect certain de l’environnement, la municipalité s’engage. S’il y a des combats nécessaires, celui contre la pollution lumineuse en fait partie. Afin de lutter contre les éclairages de nuit intempestifs, la mairie de L’Isle-Jourdain s’investit pour une extinction de l’éclairage public, hors grands axes et coeur de ville. « La ville s’est engagée sur plusieurs points en ce qui concerne l’environnement. Nous avons notamment été précurseurs en matière de “ Zéro phyto ”. Cela a obligé à changer les méthodes de travail des agents de service qui composent désormais sans pesticides, avec de nouveaux outils, et de façon raisonnée. Cette gestion intelligente permet dans le même temps de réaliser des économies à la ville », explique Martine Roquigny, élue déléguée à la transition énergétique de L’Isle-Jourdain.

Du côté du bâti, les efforts en matière de développement durable ne sont pas en reste, puisque la construction d’un éco quartier de 380 logements est en cours. « Nous encourageons également aux transports en commun avec l’aménagement de pistes cyclables dans la commune, et notre gare réaménagée qui, en plus du grand parking, propose un service de bus, et une zone de vélos », dévoile Martine Roquigny.

 

 

UNE IDENTITÉ GERSOISE

Du marché hebdomadaire piétonnier et ses produits du terroir, aux vallons qui se dessinent, tout rappelle que L’Isle-Jourdain est bel et bien aux portes du Gers. Une identité qui fait la fierté de la municipalité, et le bon vivre de ses habitants. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la ville est le lieu de rendez-vous des Haut-Garonnais le temps d’un week-end, et des touristes étrangers en quête de dépaysement. « Notre commune jouit d’un riche patrimoine culturel. Les Toulousains viennent y passer un court séjour et et prendre un bol d’air Gersois », détaille Bernard Tancogne, délégué au tourisme de L’Isle-Jourdain. Equipée d’une conséquente off re de gîtes locaux et communaux, d’aires de camping-caristes et de deux hôtels, la municipalité s’engage à faire perdurer le traditionnel accueil gersois.