Assurant la première partie du groupe L.E.J., Bun Hay Mean aka le Chinois Marrant a clairement dynamité la salle du Phare à Tournefeuille. Je ne sais pas ce que vous faisiez à ce moment là mais ça ne pouvait pas être mieux.
Sans filtre, sans freins, sans filet.
Débarquant en survet, coiffé avec un Bison 4, l’humoriste salue le public et attaque 25 minutes de vannes ininterrompues, reprenant les applaudissements par un « j’ai pas le teeeemps » devenu une de ses marques de fabrique. Le mec n’épargne rien ni personne, tape sur tout à une vitesse hallucinante, laissant tout juste le temps aux spectateurs aux oreilles chastes de sortir de la salle. Pour les autres, c’est le pied total. Pas de blagues sur les portables (coucou Gad) ni de provocation bas de gamme tournant au ridicule (Dieudo si tu me lis…), ce chinois crame tout sur son passage tel du napalm au petit matin, l’odeur en moins. À vrai dire, c’est sûrement l’humoriste le plus drôle que l’on ai pu avoir depuis 10 ans.
« Pas de limite donc pas de frustration »
C’est d’ailleurs depuis une décennie que Bun Hay Mean construit son spectacle. Rien n’est définitif, tout change en fonction de sa perception de la salle sans laisser transparaître la moindre hésitation. Pour qui connaît ses sketchs, on en retrouve des blocs mais toujours mêlés à d’autres vannes. Chaque représentation est une performance unique, toujours sur le fil. « C’est comme une piste de slalom, je fais en fonction » nous confie-t-il en toute simplicité juste après son passage sur scène. Parce qu’en plus il est sympa oui.
Il revient à Toulouse le 26 mars 2019, au Casino Barrière ce coup-ci. Effacez ce que vous aviez prévu de faire ce jour là et allez le voir.
PS : et L.E.J. C’était bien ? Aucune idée, je suis pas resté. Bisous