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Dès 2022, la Ville de Colomiers mettra à disposition de porteurs de projet une parcelle communale de 8 hectares, afin de réaliser des cultures maraîchères. Pour cela, un appel à manifestation d’intérêt est lancé depuis le 1er mars et jusqu’au 31 mars 2022 : les candidats présélectionnés pourront ensuite présenter leur projet de manière plus détaillée. Les deux à trois agriculteurs choisis mettront en culture la parcelle, dans le cadre d’un partenariat avec la Ville de Colomiers.

« Ce dispositif s’intègre dans le cadre de notre politique en matière de développement durable et de transition socio-écologique, et plus particulièrement notre programme de ville fertile, en cohérence avec le Projet agricole et alimentaire de Toulouse Métropole, explique Mme Karine Traval-Michelet, Maire de Colomiers et Vice-Présidente de Toulouse Métropole. Aujourd’hui, la relocalisation de l’alimentation est au cœur des débats : nous soutenons la filière de production locale au bénéficie de la restauration municipale et des habitantes et des habitants. »

Bail rural à clauses environnementales de 9 ans

La parcelle de 8 hectares, mise à disposition dans le cadre d’un bail rural à clauses environnementales de 9 ans, est située chemin de Sélery, au nord-ouest de la commune, à proximité du bassin de l’Aussonnelle : elle fait partie des 29 hectares de terres agricoles propriété de la commune, actuellement exploitées en cultures céréalières, prairie et fauchage par des agriculteurs locaux.

« Les candidats devront présenter un projet de production maraîchère, en circuit-court et de proximité, respectueuse de l’environnement et dans une démarche agroécologique : par exemple, en agriculture paysanne, biologique ou biodynamique, développe M. Cédric Aït-Ali, Adjoint à Mme le Maire délégué à la Ville fertile et à l’Economie sociale et solidaire. Les maraîchers sélectionnés, au nombre de deux ou trois au regard de la taille de la parcelle, seront également en contrat avec la Ville pour, à terme, dédier une partie de leur récolte à l’approvisionnement du Centre de restauration municipal. D’autres débouchés seront travaillés via les marchés de plein-vent de Colomiers, les commerces et restaurateurs locaux par exemple. »

Investissement partagé

La Ville financera l’accompagnement des porteurs de projets par l’ADEAR 31 (Association pour le développement de l’emploi agricole et rural en Haute-Garonne). Elle apportera également un soutien financier à l’installation en fonction des projets.

Calendrier 

  • Du 1er au 31 mars 2022 : appel à manifestation d’intérêt
  • Avril 2022 : préselection des candidats
  • Mai 2022 : visite de la parcelle avec les candidats et remise des dossiers
  • Juin 2022 : entretien avec le jury et sélection des candidats retenus
  • Automne 2022 : installation des agriculteurs, après signature d’un bail rural environnemental de 9 ans
  • 2023 : premières récoltes

Le dossier de candidature pour l’appel à manifestation d’intérêt est à télécharger sur le site Internet de la Ville www.ville-colomiers.fr, et disponible auprès de l’ADEAR 31 et de la Chambre d’agriculture de la Haute-Garonne.

Terre de vies, un nom évocateur qui reflète parfaitement l’activité de Sylvain Collet, agriculteur spécialisé dans la culture biologique d’endives et de champignons. Située à Saint-Léon en Haute-Garonne, sa ferme dispose de 22 hectares de terres lauragaises acquises en 2018. Pour le breton d’origine, le bio est devenu bien plus qu’un simple mode de production et consommation, c’est une véritable « philosophie de vie », qu’il est fier de partager avec la quinzaine de magasins Biocoop de la région toulousaine qu’il fournit, dont celui de Cornebarrieu.

Issu d’un BTS Agricole Protection des Cultures, le producteur de 47 ans avait paradoxalement à l’époque de ses études en phytologie (devenue botanique) une vision très tranchée de l’agriculture biologique, un concept qui était encore très marginalisé au début des années 1990. En 1998, après des années d’études en école d’ingénierie agricole, Sylvain quitte sa Bretagne natale pour le Tarn et Garonne où il exerce son premier métier au sein du réseau de Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA). Une rencontre avec un certain Michel, administrateur du réseau et producteur reconnu, va changer radicalement sa vision du bio, loin de ses préjugés ; puisqu’il se rend compte de la technicité de la pratique et de ses bienfaits sur la qualité et l’authenticité des produits.

Après 4 années d’activité dans cette coopérative bio, il rejoint la chambre d’agriculture en tant que conseiller en bio, un rôle qu’il assure durant 8 années. C’est finalement à partir de 2012 qu’il cultive pour la première fois lui-même ses variétés de légumes en agriculture biologique avec l’aide d’un associé. Depuis 2018, Terres de Vie est une ferme agricole accueillant 7 salariés maraîchers en contrat saisonnier sur une période dite « hors-saison », allant de novembre à mai, pour la plantation, l’entretien et la récolte d’endives, le produit phare. Le reste de l’année, ce sont 4 salariés dont 3 en équivalent temps plein (ETP) qui sont mobilisés pour cultiver la deuxième production emblématique, les champignons, avec 3 variétés proposées : champignons de Paris, pleurotes et shiitake. Sylvain collabore avec 2 fournisseurs de substrat (base de paille et de fumier) pour ses champignons, et 5 fournisseurs de racines d’endives du Nord de la France ; racines qu’il prend soin de faire trier sur place pour se débarrasser de la terre et autres résidus ce qui permet d’alléger le camion et réduire l’impact carbone.

Le maraîcher utilise une technique de production d’endives et champignons en « bâtiment bois » et en tant qu’expert ayant suivi une formation de géobiologie, il ne laisse rien au hasard. « Ce qu’il y a de plus crucial dans mon activité, c’est la prise en compte du moindre détail qui, additionné à d’autres, fait la différence pour des produits plus qualitatifs visuellement et gustativement. Le respect des matières organiques et de chaque être vivant qui va impacter le processus de croissance du légume est primordial pour l’obtention d’un produit bio, bon et beau ». Des légumes de qualité que Sylvain propose dans une quinzaine de magasins Biocoop, « un réseau en totale adéquation avec mes valeurs de respect de l’environnement, de partage et d’humilité ».

Avec une production d’1,5 tonne d’endives par semaine, Sylvain Collet précise que rien n’est gaspillé pour autant, de la plantation à la livraison. Chaque semaine, les racines d’endives ne pouvant être utilisées pour la production sont échangées contre du fumier bio d’un agriculteur ayant sa ferme à 3km. Pour fournir le Biocoop de Cornebarrieu, qu’il livre 2 fois par semaine, Sylvain utilise des cagettes en bois recyclé et recyclable qu’il récupère au prochain passage. Les cagettes sont scrupuleusement vérifiées par Alexandre, en charge du rayon fruits et légumes, qui s’assure de l’attractivité visuelle des produits avant la mise en rayon. « Il n’hésite pas à me faire des remarques sur la présentation et j’essaye de proposer à chaque passage de meilleures cagettes. Notre relation se base sur la confiance, que nous entretenons depuis notre première rencontre, c’est un plaisir de collaborer avec cette équipe si professionnelle et humaine ».

Auteur et Photos : Hugo Fernandez

Lorsque l’on discute avec Marie-Christine LEMOUZY, vient très vite son identité d’agricultrice qu’elle revendique avec bonheur et fierté, le caractère ancestral du lien avec la terre qu’elle partage avec Michel son mari, et que tous deux ont su communiquer à leurs enfants. Depuis plus de 20 ans, ils travaillent avec l’enseigne Biocoop, un partenariat basé sur une philosophie et des valeurs communes.

La ferme dans laquelle est installée la famille est présentée comme la transmission d’un patrimoine mais aussi et surtout d’une passion pour l’agriculture, une passion très ancienne. Michel est en effet fier de pouvoir faire remonter le travail de la terre par ses ancêtres aux années ……1600 ! Et d’attester de sa propre présence dans les champs de melons dès l’âge de 10 ou 12 ans.

La répartition des rôles confie prioritairement à Michel et Sylvain, leur fils, la culture et tout le volet de l’entretien des installation et matériels, alors que la commercialisation et les livraisons sont en principe du ressort de Marie-Christine. Cependant, les périodes clés de la production et de la récolte mobilisent toute la famille dans les champs et les vergers de cette ferme bio depuis 1997, d’une quarantaine d’hectares située à Saint Nicolas de la Grave, dans le Tarn et Garonne, à proximité de Moissac.

Les terres, proches de la confluence du Tarn et de la Garonne, bénéficient de la richesse des sols de la plaine de la Garonne, d’un bel ensoleillement et des possibilités d’irrigation, autant d’atouts qui vont favoriser deux des cultures de la ferme : le melon et le kiwi. A ces deux productions commercialisées auprès du réseau Biocoop, s’ajoute le blé valorisé directement auprès d’un meunier et autres céréales.

Le kiwi, l’autre spécialité de la famille LEMOUZY

Très tôt, la famille LEMOUZY s’est intéressée au Kiwi dans lequel elle a vu une culture complémentaire à celle, estivale, du melon. Ce sont des kiwis de type Hayward qui sont cultivés pour la production phare de l’hiver.

Le climat à Saint Nicolas de la Grave, pas trop froid, descend à des températures suffisamment basses propices au repos végétatif de la plante et se prête bien à cette culture dont le bassin de l’Adour, pas très éloigné, est le berceau emblématique. « Faire du kiwi, ça ne s’improvise pas ! » explique Michel. Pour cette plante liane qui doit être tuteurée, il faut implanter le verger qui mettra plusieurs années avant de produire et qui nécessitera des soins réguliers : taille annuelle, attachage, éclaircissage et récolte. La pollinisation constitue aussi un enjeu primordial tout comme l’irrigation par aspersion qui protège de certaines gelées printanières.

Pour obtenir la saveur fruitée et légèrement acidulée de ce fruit, tout en lui conservant une consistance ferme mais légèrement souple, la vigilance est de mise ! La récolte se fera le plus tardivement possible (afin d’obtenir le maximum de sucre) et sur une période courte : une semaine à 10 jours, fin octobre, début novembre. La production sera conservée en chambre froide pour être commercialisée tout l’hiver.

Le partenariat avec Biocoop : une longue histoire

La Famille LEMOUZY travaille avec le réseau Biocoop depuis plus de 23 ans et, plus spécifiquement, depuis une dizaine d’années avec le magasin de La Ramée.

Leur production de kiwis est entièrement commercialisée par Biocoop. Les livraisons se font à la demande des magasins, avec une période de vente s’échelonnant de la mi-décembre jusqu’au mois de mars. Le stockage au frais, immédiatement après la récolte, permet au sucre de se concentrer tout en conservant les qualités gustatives et nutritionnelles du fruit, et la fermeté de sa chair.

Pour cette famille, qui est à la recherche permanente de la qualité, le partenariat avec Biocoop est en parfait accord avec sa philosophie du bio, des circuits courts et de la mise en valeur des produits locaux. Il répond à son souhait de satisfaire les consommateurs grâce à une proximité, certes indirecte, mais bien réelle : les remontés positives des points de vente sont le moteur qui entretient l’enthousiasme de la famille pour leur métier !

Famille Lemouzy
La Providence
99 chemin de Jointille
82210 Saint Nicolas de la Grave 

Photo : Julien Hank Fitte

Propriétaire de terres agricoles situées sur la commune, Plaisance-du-Touch lance un appel à candidature en vue d’allouer ces espaces à des projets d’exploitation agricole.

Ce sont 21 lots qui sont concernés, chacun ayant été défini sous tous ses aspects (localisation, superficie, accès, contraintes d’urbanisme [servitudes d’utilité publique, Plan de Prévention du Risque Inondation PPRi…]). Côté juridique, la mise en exploitation sera définie sous la forme d’un prêt à usage (anciennement commodat). Stricto sensu, il s’agit d’« un contrat par lequel l’une des parties livre une chose à l’autre pour s’en servir, à la charge par le preneur de la rendre après s’en être servi » (article 1875 du Code civil). Ce type de contrat permet de prêter une parcelle de terre à un exploitant sans répercussion fiscale et patrimoniale. À la différence d’un bail, il est gratuit (le différenciant du fermage notamment).

Sur le plan de l’attribution, chaque candidat verra sa demande analysée par la commission « Développement Durable ». En effet, le choix du projet sera fortement déterminé par sa qualité environnementale. Les cultures les moins consommatrices d’eau, les moins intensives et les plus respectueuses des sols seront privilégiées. Également prises en compte, les obligations relatives aux cours d’eau, fossés, haies et végétation existante, les mesures compensatoires (si existantes) ainsi que la conformité au zéro phytosanitaire établie par la Charte Fredon.

Les parcelles concernées sont destinées à l’usage agricole uniquement, plus spécifiquement pour la mise en culture. L’élevage n’est pas autorisé, hormis l’installation de ruchers et la mise en pâturages pour ânes et chevaux (15 têtes maximum). Autre condition, en raison du caractère précaire du prêt à usage, il est imposé à l’emprunteur de ne pas déclarer les parcelles communales prêtées au régime de la PAC. Le contrat sera établi pour une période allant du 01/03/2021 au 31/10/2021. Pas de reconduction tacite dans la mesure où il est envisagé qu’un second appel à candidature soit réalisé au printemps, en vue d’une mise en culture à partir du 1er novembre 2021

La date limite de remise des offres est fixée au vendredi 12 février 2021 à 16h00. Le cahier des charges complet est disponible en cliquant ici

Agriculteur céréalier et maraîcher à Lias, « Mathieu Gasc » prône une production locale et consciente.

Même si ce fils d’éleveur convient qu’il faille « de tous les types d’agriculture pour satisfaire les consommateurs », il déplore « qu’il n’y ait pas de certification pour le local et le raisonné ». En effet, c’est une toute autre façon de travailler que pratique « Mathieu Gasc », loin des dérives déplorées dans l’agriculture intensive. « Je mets tant que possible en place des alternatives aux pesticides. On utilise par exemple des auxiliaires, pour éviter au maximum les produits chimiques lorsque l’on travaille sous serre », développe l’agriculteur. « Mathieu Gasc » utilise aussi des couverts végétaux afin de limiter l’érosion, et nourrir les sols. Un état d’esprit qui a fait la renommée du maraicher, essentiellement distribué dans des magasins de producteur comme « Frais D’Ici » à L’Isles-Jourdain, ou « Minjat ! » à Colomiers.

L’exploitation familiale « La P’tite Cueillette » propose toute l’année des légumes de saison : ail, échalotes, oignons, aubergines, courgettes… à retrouver en vente directe à la ferme, et sous forme de gourmands paniers.

« Pendant le confinement, les gens se sont rendus compte de l’importance des producteurs locaux », développe l’agriculteur, qui déplore une baisse de fréquentation depuis la réouverture des frontières. Alors, on ne perd pas ses bonnes habitudes, et on profite pour cette rentrée des fruits et légumes de saison. A « La P’tite Cueillette », septembre est notamment l’heure des courges et du grand retour de la patate douce !

« La P’tite Cueillette », « Larroudé » 32600 Lias 0643953816

Lidl et la filière Pommes de terre fraîche et industrie soutiennent la recherche médicale contre le Covid 19. Du 20 au 26 avril l’enseigne met en place dans l’ensemble de ses supermarchés, une opération intitulée « Donnons la patate aux chercheurs ! ». Pour chaque filet de 10 kgs de pommes de terre non lavées vendu dans les supermarchés Lidl, 60 cts € seront reversés à la Fondation pour la Recherche Médicale. À partir du 6 mai, l’enseigne poursuivra son soutien aux producteurs français avec la mise en avant de fruits et légumes de saison frais et transformés 100% origine France. Plus que jamais, Lidl invite ses consommateurs à effectuer des actes qui ont du sens !

Du 20 au 26 avril donc, pour chaque filet de 10 kgs de pommes de terre non lavées cat 2 40/75 MM vendu au prix de 2.99 €, 60 cts € seront reversés à la Fondation pour la Recherche Médicale. Cet argent servira à financer des projets de recherche contre le Covid-19. Cette initiative vise à soutenir la recherche mais également la filière Pommes de terre française, durement affectée par la fermeture des établissements de restauration collective. L’opération produit-partage permet de limiter le gaspillage alimentaire tout en soutenant les producteurs et la recherche contre le Covid-19.

La mécanique solidaire vise une collecte d’au moins 200 000 € au profit de la recherche à la fin de l’opération.

À partir du 6 mai 2020, Lidl met en avant les fruits et légumes de saison et origine France au rayon frais et à travers une sélection de produits dans ses 1 500 supermarchés. Fraises, cerises, rhubarbe… prêts à déguster, déjà préparés ou à cuisiner, les fruits et légumes de saison s’invitent à table. L’origine des produits a toujours eu du sens pour l’enseigne et toute l’année, elle s’engage à proposer des produits frais dans ses 1500 supermarchés avec des fruits et légumes frais livrés tous les jours, issus de ses 600 producteurs locaux partenaires. Grâce à ses collaborations avec des producteurs français, elle propose un assortiment de plus de 72 % de produits d’origine France.

Au service de la recherche et de la santé depuis plus de 70 ans, la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) est le plus important financeur caritatif de la recherche médicale française sur toutes les pathologies : cancers, maladie d’Alzheimer, maladies cardiovasculaires, maladies infectieuses, diabète, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, maladies rares… Elle soutient chaque année plus de 400 nouvelles recherches menées dans les laboratoires des organismes publics de recherche et d’enseignement supérieur (INSERM, CNRS, INRA, CEA, Universités, grandes écoles, établissements de santé…). Indépendante, la FRM agit grâce à la générosité de ses donateurs, testateurs et partenaires. La Fondation pour la Recherche Médicale est reconnue d’utilité publique et labellisée par le Don en Confiance.

Photo : Julien Hank Fitte

Depuis mardi 17, notre Pays vit au ralenti. Blouses bleus sommées de se confiner, blouses blanches en plein rush, le paysage de l’activité dans l’hexagone n’est plus à dépeindre. Pourtant, alors que les articles pleuvent pour féliciter nos personnels soignants, les projecteurs ne semblent pas vouloir se tourner vers nos agriculteurs. Corrigeons le tir avec cette interview de Christian et Florent Serres, père et fils agriculteurs exploitants à L’Isle-en-Dodon.

Diagonale : Messieurs bonjour, nous vous savons toujours au travail malgré cette situation difficile, quels changements avez-vous observés ?

Bonjour Diago, toujours au boulot oui, on s’occupe des blés et prépare les semis de printemps (tournesol, maïs…). Le travail reste identique même si on commence à observer des difficultés à se procurer certains produits, les chaines d’approvisionnement étant fortement impactées.

Votre activité est-elle compatible avec la recommandation de devoir rester confinés? Quel sont vos risques d’exposition au virus ?

À vrai dire, en cette saison nous passons le plus clair de notre temps seul dans la cabine du tracteur. Aucun risque donc d’être source ou sujet de contamination. Nous respectons cependant le confinement une fois le travail terminé. 
Pour ce qui est de la continuité de notre activité, le fait est que c’est la Nature qui nous dicte le calendrier. Si nous ne nous tenons pas à ce dernier, nous créerons une crise d’approvisionnement à la fin des moissons. Si cela devrait se produire, nous serions dépendant des exportations, chose qui n’a clairement pas été à notre avantage lorsqu’il a fallu trouver des masques et autre gels hydroalcooliques ces derniers jours…

Si vous êtes encore au travail, c’est donc pour nous faire tous manger demain. A l’issue de cette crise, est-ce que le regard des français sur votre activité va changer selon vous ? Je pense à l’association agriculteur/pollueur notamment.


Je l’espère, ne serais ce qu’en voyant que l’air est devenu plus sain dans les villes depuis que quasi plus personne ne circule, ne prend l’avion ou ne produit dans des usines alors que dans le même temps, nous continuons pourtant à travailler…L’agriculture est un des milieux qui a le plus évolué en matière de respect de l’environnement depuis ces 20 dernières années, il serait temps que les mentalités en prennent conscience. Cette crise montrera peut être que notre métier n’est pas responsable de tous les maux qu’on lui accorde. Au passage, nous tenons à saluer les secteurs encore au travail malgré le confinement. Ces métiers vitaux pour nous tous, de la distribution alimentaire à la santé en passant par les collectes des déchets ainsi que les forces de l’ordre. Il est important pour nous tous de nous unir afin de faire valoir notre rôle auprès de l’État. De plus, si les journalistes pouvaient donner moins dans le sensationnel ou dans le sujet qui vend du papier sans se soucier de la véracité des propos tenus, ce ne serait pas plus mal (ndlr : nous en prenons bien note !)

Pour paraphraser Coppola dans Apocalypse Now, « Elle durera pas toujours cette guerre ». Quels sont vos projets à venir ?

Nous étudions le passage en bio sachant que nous sommes déjà en agriculture raisonné. En effet, plus on utilise de produits, plus ils nous coûtent cher. Moins en employer nous va parfaitement ! De plus leurs prix se sont vus grimper et certaines références disparaitre. Encore une fois, nous nous adaptons pour faire les choses au mieux pour nous, l’environnement et la population alors qu’en parallèle, nous avons perdu 1/3 de nos aides et qu’on nous paye notre production au même prix qu’il y a 20 ans…


Rédiger cet article tenait à cœur de la rédaction de Diagonale. Mettre en avant les gens qui nous font purement et simplement manger en ces temps difficiles nous importe tout autant que tous ces corps de métier qui travaillent avec courage et détermination pour le bien de nous tous. Grâce à tous ces hommes et ces femmes, la France est au ralenti mais pas à l’arrêt. Au sortir de cette crise, il sera de bon ton de ne pas l’oublier…

Au moment où les débats autour du glyphosate et de la tomate hors sol font rage, les Français se tournent de plus en plus vers le BIO, et délaissent peu à peu les cultures dites conventionnelles. Et tandis que le consommateur est de plus en plus renseigné, les enseignes Bio se multiplient et les modes de productions alternatifs – comme les AMAP et les Ruches – se développent. A l’ère du « mieux manger », les slogans des hard discounters ne prônent pas tant les prix bas, que des produits sains et équitables. Se fournir en direct du producteur a le vent en poupe, et certains noms barbares comme « permaculture » commencent à rentrer dans le vocabulaire des consommateurs. Désormais, le combat face aux problèmes climatiques et sanitaires se passe dans l’assiette et chacun lutte armé de sa fourchette. Un panier à salade dans lequel il est parfois difficile de faire son choix. État des lieux des bonnes adresses près de chez vous.

 

 

 

 

 

Tandis que l’on nous rappelle sans cesse qu’il n’est rien de tel que de connaître la traçabilité des produits, quoi de mieux que de se fournir directement à la source ? Difficile pourtant de choisir vers qui se tourner, une fois de plus. On sait que le BIO c’est bien. Mais la permaculture c’est mieux ! Zéro pesticide, moins de désherbage, et moins de consommation d’eau. C’est pour cette raison que Martin Barthélémy, producteur de légumes au « Chant Des Champs » à Cornebarrieu, en a fait sa vocation. Une démarche de conception éthique visant à recréer l’écosystème de la fôret, et de tout son habitat en matière de faune et de flore. « Dans ce système agricole, les végétaux qui tapissent la terre, la nourrissent et lui permettent de conserver une certaine humidité, ce qui implique moins d’arrosage. Un environnement qui attire les insectes, comme les vers de terre ou les scarabées, véritables petits « laboureurs », et qui contribuent à ce terreau vertueux pour le maraîchage », argumente Martin Barthélémy, producteur du « Chant des Champs ».

© Hélène Ressayres

Dans ce mode production qu’est la permaculture, on redonne ainsi tout son pouvoir à la nature. Une démarche éthique qui nécessite d’apprendre des erreurs du passé, de poser un cadre de valeurs pour construire une agriculture plus juste, de tempérer les égoïsmes instinctifs et modes de consommation, implantés depuis longtemps. Cela implique donc la résilience ; celle d’accepter que la nature ne fournit pas sur commande et que les saisons rythment les productions. Et cette révision de copie en ce qui concerne son mode d’alimentation a de nombreux avantages directs pour le  consommateur. En effet, pour Martin Barthélémy, « Le BIO cher n’est pas une fatalité ! ». « Le Chant Des Champs » propose deux formules : un tarif forfaitaire avec un engagement sur la saison et des paniers composés par les soins du producteur, ou des cagettes à la carte, des légumes mûrs et ramassés la veille à un prix défiant toute concurrence. Et lorsque l’on demande à Martin Barthélémy les recettes pour se nourrir mieux demain, la réponse est sans équivoque : « Il est impératif de privilégier les circuits courts. Nous sommes dans une région bien lotie en ce qui concerne les producteurs, donc autant en profiter ! Si on ne connaît pas les adresses, les marchés peuvent être un bon endroit où les trouver. Enfin, je pense que le prix n’est pas un gage de qualité. Le BIO est toujours mieux que le conventionnel, mais il ne justifie pas toujours que l’on marge autant ».

Article rédigé par Hélène Ressayres

 

La branche régionale du Pôle Emploi a dévoilé les résultats de son enquête sur les besoins en main d’oeuvre sur l’année 2019. L’organisme constate une augmentation de plus de 10 % des intentions d’embauche sur l’année en cours par rapport à 2018 pour les entreprises occitanes. Néanmoins, les difficultés de recrutements sont de plus en plus importantes en Occitanie.

Un atout pour le territoire ? Un exploit ? Anecdotique ? Quoi qu’il en soit, la région Occitanie concentre pas moins de 10 % des intentions d’embauche de tout l’Hexagone, pour l’année 2019. C’est ce que révèle l’enquête annuelle sur les besoins en main-d’oeuvre effectuée par le Pôle Emploi au niveau régional et national en questionnant les entreprises dont les résultats ont été dévoilés mardi 16 avril. Ainsi, en Occitanie, pas moins de 255 900 embauches sont prévues cette année. Ce qui représente une croissance de + 13,4 % par rapport à l’année précédente (soit 30 160 projets de recrutements supplémentaires).

 

Ces intentions de recrutement sont à un taux qui n’a jamais atteint ! Il faut également noter que 56 % de ces intentions sont programmées dans des TPE de moins de 10 salariés. Actuellement à 10,3 % en Occitanie, soit le second des régions de France, la direction régionale espère voir ce chiffre descendre en dessous de la barre des 10 % en fin d’année 2019, voire début 2020. Et là où les demandeurs d’emplois devront principalement se tourner, ce sont les services. À eux seuls, ils représentent environ 60 % des intentions d’embauche de l’Occitanie sur l’année 2019.

Un emploi créé sur trois sera un CDI
Malgré ces besoins de main-d’oeuvre colossaux qui ne vont pas diminuer l’attractivité de la région et des métropoles de Toulouse et Montpellier, les difficultés de recrutement se font de plus en plus ressentir. Sur les près de 266 000 projets de recrutements, les employeurs ont déclaré via l’enquête que 45 % d’entre-eux seraient difficiles à réaliser. Un chiffre en hausse de + 7,8 % par rapport à 2018 et…+ 15 % depuis 2015. En cause ? Une pénurie de candidats ou des profils inappropriés. Pour tenter d’enrayer ce phénomène, pas moins de 470 conseillers Pôle Emploi dédiés aux entreprises avec un suivi individuel pour chaque entreprise.

Autre revers de la médaille, la saisonnalité. La région Occitanie, qui vit énormément de l’agriculture et du tourisme, après l’aéronautique, a par conséquent énormément d’emplois et intentions d’embauches qui sont saisonniers. Par conséquent, selon l’enquête, 46 % des projets de recrutements sont liés à une activité saisonnière.

C’est derrière un étal de légumes de saison qu’Alexandre enchaîne les pesées avec un petit mot pour chaque client. Il faut dire que ce passionné d’agriculture bio exerce depuis 10 ans, à la production mais également la vente sur les marchés. De quoi se faire pas mal de connaissances mais également gagner la confiance des consommateurs en proposant du bio de qualité. « C’est venu d’une opportunité. J’ai suivi un agriculteur pendants 3 ans et il m’a prêté une bande de terre sur laquelle j’ai pu faire mes premiers légumes. ». C’est désormais avec sa compagne et un ouvrier à mi-temps qu’il travaille sur la ferme située à Saiguède, exploitant 5 hectares de maraîchage et 20 de céréales le tout en agroforesterie. Ce mode d’exploitation des terres agricoles associant des arbres et des cultures ou élevage permet d’augmenter la productivité globale sans recourir à des pesticides et autres traitements. Ses légumes, il les vend directement sur les marchés mais également au travers d’une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne ) qui crée un lien entre producteurs et consommateurs tout au long de l’année. Il fournit également le magasin Biocoop du Perget.

La Ferme de l’Escapade
Route de Saint-Thomas
31470 Saiguède
06 84 12 73 02
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